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LE secret de ceux qui rebondissent après un burn out

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Pourquoi certains se relèvent mieux d’un burn out que d’autres ? Et s’il y avait un ingrédient secret qu’utilisent ceux qui arrivent à transformer cet effondrement en une expérience positive ? Comment rebondir après un burn out ?

Dans cet article, je décide de vous partager LA clef qui m’a permis de me relever, LE déclic qui m’a permis de commencer à aller mieux. Cet élément, indispensable, je l’ai aussi retrouvé dans la plupart des interviews de ceux qui ont rebondi. Je pense aujourd’hui que c’est peut-être finalement l’ingrédient le plus important dans la reconstruction d’une personne ayant vécu un burn out. Je vous offre donc ce point de vue qui peut-être vous sera utile.


LE JOUR OU J’AI COMMENCE A ALLER MIEUX

Ce jour-là, c’était le 22 septembre 2016, à 10h30 précisément.

Une semaine auparavant, je m’étais effondrée, en larmes, sur le parking de mon lieu de travail, incapable d’entrer dans le bâtiment. Mon médecin généraliste m’avait alors prescrit une semaine de repos. J’avais dormi pendant une semaine et je m’apprêtais à reprendre le chemin du travail. Bien sûr, dormir pendant une semaine, faire une pause, m’avait fait du bien, mais n’avait rien changé.

En ce sens, le terme français « d’épuisement professionnel » est très mal choisi. Puisque quand on est épuisé, on dort, on se repose et cela va mieux, or ce n’est pas le cas du burn out qui est un mal bien plus profond et complexe qu’un simple épuisement.

De retour au travail, je n’ai pas tenu plus de 10 minutes face aux « bonjour Astrid, ça va ? » bienveillants de mes collègues. Non, manifestement, cela n’allait pas du tout. Je me suis donc isolée dans une salle, en larmes sur mon ordinateur. Un peu plus tard une collègue m’a rejoint et convaincue de retourner voir mon médecin.

C’est à ce moment-là, que j’ai compris que se relever d’un burn out allait être plus long que je ne le pensais et surtout que cela allait nécessiter que j’y mette de l’énergie… moi qui n’en n’avais plus. Non, il ne suffirait pas de dormir. Dans mon travail je gérais des projets. Et cela allait être mon nouveau projet : comment se relever d’un burn out.


BORN OUT, L’HISTOIRE D’UNE RENAISSANCE

Sur le chemin du retour, je me suis arrêtée dans une papeterie pour acheter un carnet. C’était un joli carnet avec des papillons dorés incrustés sur la couverture. Ce carnet, je l’avais déjà vu, cela faisait des semaines qu’il était près de la caisse de ce magasin où je passe régulièrement. Je l’avais déjà touché, feuilleté mais jamais acheté car je n’en voyais pas l’utilité. Je savais maintenant à quoi il allait me servir.

Sur les pages jaunies de ce journal intime, j’ai écrit : « burn out, born out, l’histoire d’une renaissance ».

C’est cette pensée, cette prise de conscience qui a été le point de départ de ma reconstruction. Décider que le burn out n’était pas un accident dont j’étais victime, mais l’opportunité de recommencer une nouvelle vie a été l’élément le plus déterminant de ma reconstruction. A partir de ce moment-là, je me suis prise en charge.


SE PRENDRE EN CHARGE POUR REMONTER LA PENTE

J’ai tout d’abord noirci les pages de mon cahier. Ce que je vivais, ce que je ressentais, ce que j’avais vécu et que je n’avais pas évacué (ces fameuses casseroles que l’on se trimballe depuis l’enfance). J’ai aussi exploré mes croyances, mes blessures, le mythe de Wonder Woman que je vous ai partagé etc.

J’ai pris la décision de choisir un psychologue pour m’accompagner dans l’exploration de ce que je couchais sur le papier.

J’ai fait la liste de toutes les personnes qui pouvaient m’aider de près ou de loin (médecins, thérapeutes, masseurs, prof de yoga…) et de toutes les choses qui pouvait me faire du bien. Certaines étaient farfelues, mais puisqu’il s’agissait de lâcher prise, alors pourquoi ne pas les tenter.

Et c’est ainsi que petit à petit je suis sortie de la descente aux enfers qu’est le burn out pour entrer dans le cycle vertueux de la reconstruction. Cela n’a pas été mieux immédiatement, puisque le burn out a cette particularité qu’au moment où on lâche, tout ce que l’on a retenu jusqu’à maintenant ressort. On commence donc souvent par aller moins bien. Ce qui peut être très angoissant. Mais cela fait partie du processus de reconstruction.


ET SI C’ETAIT UNE CHANCE…

Dans les interviews que j’ai faites, la plupart des personnes qui ont rebondi partagent ce discours. La pensée que finalement, ce burn out qui était arrivé dans leur vie était une chance. La chance de pouvoir reconstruire leur vie. Une vie plus alignée avec eux. Et pour rien au monde ils ne souhaiteraient reprendre leur vie d’avant.

« C’est une chance de se rapprocher de qui on est, d’arrêter de faire des compromis, d’écouter sa musique intérieure, ses talents. C’est pour cela qu’accepter ce qui nous arrive est important. », dira Ellen.

« Aujourd’hui, j’ai fait un tel chemin spirituel que je me demande finalement si le burn out doit être évité. Quelque part il faut une bonne raison pour changer. », se demandera Yolaine. Puis elle ajoutera « Est-ce que j’ai envie de retrouver ma vie d’avant ? ben je ne crois pas… Quelque part pour moi ça a été un tremplin pour devenir la personne que j’étais. Le burn out nous fait perdre nos repères. Et quand on n’a plus rien, quand on a perdu les choses qui nous structuraient, on peut tout recommencer, on n’a plus peur de rien ».


DONNER DU SENS, A CLEF DE LA RÉSILIENCE

On pourrait se dire que c’est parce qu’ils ont réussi à transformer cette expérience en quelque chose de positif qu’ils tiennent ce discours aujourd’hui. Mais dans mon histoire, je sais que cette pensée est arrivée bien avant le fait d’aller mieux, alors je crois que c’est le fait de donner du sens au burn out (ou à ce qui nous arrive de façon générale) qui est la clef de la résilience.

Pour aller plus loin sur le phénomène de résilience :


CONCLUSION

Bien sûr, il ne faudrait pas prendre mes propos à l’envers et penser que si c’est « une chance » alors il faut y plonger ou y pousser les gens. Ce n’est pas parce que l’on dit que tout ce qui ne tue pas rend plus fort, qu’il faut se mettre en danger ou mettre les autres en danger. Parce que soyons honnêtes tout le monde ne s’en remet pas, certains gardent même des séquelles graves, d’autres en meurent.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Et si votre burn out était une chance ? Qu’avez-vous appris grâce à cette expérience ? Qu’est-ce que cela vous permet de plus grand aujourd’hui ?

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7 Commentaires

  1. GUENEBAUT

    Bonjour Astrid,
    Parfait ce blog qui peut aider soutenir celles et ceux qui se trouve dans ce processus d’effondrement ou en bore ou brown-out. Pour ma part, le 12 juin 2014 je suis agressé verbalement par la DG. Je suis directeur -adjoint d’un service de prévention familiale et je travaille dans la protection de l’enfance depuis plus de 20 ans !
    18 mois plus tard, je reprends ma route professionnelle non sans blessure physique et avec l’idée de ne plus me cogner contre des murs mais de les contourner.
    J’ai écrit et fais publié un essai sur la question de la qualité de vie au travail en novembre dernier et j’ai lancé mon entreprise de formations dédiées aux professionnels de la relation d’aide.
    J’écris des articles pour partager également mon expérience et donner des perspectives aux autres que la renaissance est possible…
    J’accompagne des professionnelles en burn-out… J’organise des conférences au sein des organisations de travail…
    Belle initiative. Il faut que nous soyons nombreux à affirmer que demain il peut à nouveau faire beau.
    Merci Astrid

    Réponse
  2. Jasmine Moineau

    Très bel article Astride merci beaucoup. Je te souhaite le meilleur avec un grand succès 🙂

    Réponse
  3. Leroy Rémi

    Merci pour avoir écrit ses mots , je suis dans cette phase de burn out , et je me retrouve dans tout ses mots ! J’espère revoir la lumière au bout de ce tunnel si sombre ! Merci

    Réponse
    • Astrid LE FUR

      Bonjour Rémi,
      Merci pour votre retour. Ce qui est certain, c est qu il y a une lumière au bout du tunnel. Mais au départ nous ne la voyons pas toujours. Il nous appartient alors de faire du mieux que nous pouvons chaque jour. Pas après pas. Même si parfois, le mieux que l on peut faire, nous semble dérisoire. Gladys dans son témoignage (les conséquences d un burn out non diagnostiqué), parle de la voie du dragon : quand nous allons au bout de nos ténèbres. Je vous souhaite un beau chemin.

      Réponse
  4. Moriau Elodie

    Bonsoir Astrid je comprends tout à fait ce qui vous est arrivé je suis tombé en plein dedans mi février c’était un cauchemar je me demandais ce qui m’arrivait et pourquoi moi et en effet ce n’est pas uniquement un épuisement physique mais ça joue énormément sur le mental ainsi que sur l’esprit personnel broyer du noir avoir des pensées suicidaires se dire que nous sommes pas un bon élément on n’y arrive pas par ce qu’on est capable de gérer le stress et la pression et votre corps vous envoie des signaux pour vous dire stop il faut arrêter mais moi personnellement avec le caractère que j’ai je ne me m’étais pas de limites et là on se met à pleurer tout le temps matin midi et soir à se rendre malade le matin avant d’aller travailler parce que je n’avais aucune envie d’y aller j’en avais des hauts de cœurs et quand on va chez le médecin à ce moment-là c’est déjà trop tard. On vous dit que ça y est vous êtes en train de faire un burnout et là le cauchemar continu on s’enfonce on a plus envie de rien on quitte les réseaux sociaux car plus envie de connexion on se coupe du monde on dort mais ça ne suffit pas pour rebondir donc je me forçais à sortir pour me vider la tête à penser à autre chose qu’au travail j’ai fait deux semaines de nuit blanche et d’insomnie la troisième semaine j’étais épuisé et j’ai commencé à récupérer À la quatrième et au bout de cinq semaines d’arrêt j’ai repris le travail le 22 mars exactement j’ai vu un hypnotiseur pour me détendre ça a marcher mais ce n’est pas suffisant donc j’ai pris la décision d’aller voir Psychologue et parler de tout ce qui se passer à mon travail depuis deux ans et demi et elle est également neuropsychologue donc elle va me faire des séances de thérapie EMDR pour enlever cette surcharge émotionnelle ça va m’aider à aller mieux car on souhaite tous sortir de cette enfer même après une reprise du travail personnellement je ne me sens pas encore guéri y’a des jours avec et des jours sans et des jours sans j’aimerais mieux les éviter car ces jours sont noir et bien triste. Ensuite il faut apprendre à être patient accepter d’avoir mal car on ne guérit pas de cette maladie du jour au lendemain ça peut prendre plusieurs mois je ne sais pas si c’est une chance de la voir parce que ça va peut-être m’aider à régler un problème que j’ai intérieurement en moi et qui remonte peut-être depuis des années c’est un mal pour un bien je dis bien peut-être mais je ne le souhaite à personne de traverser ce morceau d’expérience professionnelle.

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    • Astrid LE FUR

      Merci beaucoup Elodie pour votre témoignage qui me touche beaucoup. Je salue votre courage dans cette épreuve et suis de tout cœur avec vous dans la remontée de la pente.

      Réponse
      • Moriau

        Merci beaucoup eh oui il ne faut rien lâcher. Laisser le temps au temps faire les choses.

        Réponse

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