ARTICLE INVITE : Comment sortir de l’épuisement maternel et (re)devenir une mère épanouie ? Marie Lind vous donne ses conseils et astuces dans cet article invité. Pour en savoir plus, lisez cet article !
Je me présente, je suis Marie Lind, du Blog mental minceur https://mental-minceur.com/, un site dédié aux femmes qui veulent retrouver une relation apaisée et bienveillante avec leur corps et la nourriture. Merci Astrid de me donner ici la parole pour parler d’un sujet qui me tient à cœur : l’épuisement maternel. Je suis moi-même passée par là après la naissance de mon premier enfant et j’aimerais partager avec vous des clés importantes pour s’en sortir!
SORTIR DU CERCLE VICIEUX
La casserole est sur le feu et la petite dernière pleure. Pendant ce temps, ma fille aînée qui venait d’être douchée a voulu jouer à la plage et s’est barbouillée de crème solaire des pieds aux cheveux, il n’y a plus qu’à la relaver ! En attendant le bébé pleure toujours et la casserole a débordé…Tout est à recommencer, retour à la case départ !
On ne peut pas être au four et au moulin…c’est ce que je croyais avant de devenir mère !!!! Si vous êtes, vous aussi, maman, vous savez sans doute de quoi je parle!!!! Et il y a des jours où c’est trop, des jours où l’on craque…. Et il n’y a aucune raison de se sentir coupable ou honteuse d’être épuisée, parce qu’en vérité, être parent est épuisant quand on est tiré dans tant de directions.
Vos enfants ont avant tout besoin d’une maman qui va bien!
Je me suis souvent entendue répondre lorsque je me sentais fatiguée et submergée “…enfin, l’essentiel est que les enfants aillent bien!”. Je ne suis pas d’accord avec ça! Car comment voulez-vous que les enfants aillent au mieux avec une maman épuisée, à fleur de peau et impatiente?
On ne peut donner que ce que l’on a et lorsque nous sommes “vidées”, il est primordial de recharger ses batteries et de se ressourcer. Nos enfants ne pourront qu’en bénéficier! Si vous allez bien, vos enfants iront bien!
Vous méritez d’être heureuse!
Nous avons parfois tendance à considérer que le stress que vivent les mères est normal et que cela fait partie du “job”, mais la souffrance, qu’elle soit physique émotionnelle ou psychologique, n’a rien de normal ni d’acceptable!
Vous méritez d’être heureuse, en tant que mère et en tant que femme. Plus que tout, vous pouvez être heureuse telle que vous êtes, avec vos doutes, vos rêves, vos aspirations, vos talents et vos ressources… Votre vie ne s’arrête pas le jour où vous devenez mère, soyez-en convaincue!
QU’EST-CE QUE L’EPUISEMENT MATERNEL ?
Il s’agit d’un état d’épuisement physique et émotionnel engendré par un état de stress chronique. L’épuisement de la mère survient lorsque ses responsabilités quotidiennes usent petit à petit l’ensemble de son capital énergie.
Cette énergie se traduit au travers de : la patience, la tolérance, la résistance à la frustration, la capacité à gérer les conflits, l’écoute et le calme, la résistance physique à la fatigue, le dynamisme, la bonne santé.
Les facteurs de stress
L’épuisement maternel arrive progressivement, lorsque les ressources des mères sont sans cesse mises à mal par des facteurs de stress chroniques, dont voici les principaux :
• La surcharge de travail:
Etre maman, c’est bien plus qu’un temps plein! Une mère se doit d’être de garde 24 heures/24, 7 jours/7, 365 jours par an, quelles que soient les circonstances, pendant un nombre d’années indéterminé et sans que la possibilité de démissionner ne soit jamais une option!
• L’absence de contrôle:
Votre enfant de 18 mois a réussi à grimper sur la table de la cuisine, profitant de votre incapacité à être à la fois dans la cuisine et dans la salle de bain où vous étiez occupée à changer la couche de sa petite sœur. Vous voilà maintenant aux urgences car il a fait une chute tête la première sur le carrelage. L’absence de contrôle c’est le pain quotidien des mères de famille!
• L’imprévisibilité:
Avez-vous déjà essayé de savoir quand il vous sera possible de finir n’importe quelle tâche entamée sans être interrompue 1000 fois? Il est très difficile de faire quoi que ce soit de suivi! Ce qui semble commun à toutes les activités journalières d’une mère c’est cette frustration générée par les 1000 choses à faire en un temps record et les imprévus qui viennent tout chambouler.
• L’absence de récompense ou de reconnaissance:
Vous souvenez-vous de la dernière fois où votre mari, un membre de votre famille ou quelqu’un de votre entourage proche vous a dit avec un sourire: “tu es une maman formidable, les enfants ont beaucoup de chance d’avoir une mère telle que toi”?
• Le soutien insuffisant:
Un sondage conduit à l’échelle nationale il y a quelques années a montré que seulement 25 % des mères était très satisfaites du soutien qu’elle recevait de la part de leur partenaire. Les autres, plus de 7 mères/10, se plaignaient de ce que leur mari ne participe pas assez aux tâches ménagères et à l’éducation des enfants.
• L’absence d’information appropriée:
Il est souvent difficile de s’y retrouver parmi les tonnes de conseils parfois complètement contradictoires sur la façon d’élever nos enfants, en provenance de la famille, des livres spécialisés, des magazines et de tous les spécialistes qui défilent à la télé et à la radio!
• Le multi-tasking:
C’est bien connu, les mamans ont plusieurs casquettes: distributeur de câlins et de bisous, refuge pour cœurs brisés, cuisinière, femme de ménage, chauffeur, pédagogue, médecin, compagnon de jeu…. (à vous de compléter la liste!).
Il est temps de reconnaître et de ne pas banaliser les risques du métier de mère et d’aider celles-ci dans leur noble mission!
Qui est touchée PAR L’EPUISEMENT MATERNEL ?
Toutes les femmes ne sont pas forcément victimes d’épuisement maternel. Certaines mères vivent leurs responsabilités de façon paisible et sans problème majeur, même si de temps à autre la pression est plus importante et qu’elles aussi se sentent stressées.
L’épuisement maternel semble toucher plus spécifiquement des mères qui en plus d’un milieu favorisant (peu de soutien, travail stressant, événements de vie difficiles, isolement…) réunissent les éléments d’un certain profil psychologique:
• Idéalisation de la maternité:
Attendre de la maternité que celle-ci nous comble totalement et nous épanouisse à chaque instant peut s’avérer être une amère déception lorsque cela n’est pas le cas. De plus, lorsque la maternité est associée à cette image de la femme menant de front vie de famille et vie professionnelle, sans que cela ne génère de fatigue ou de désordre dans la maison, la confrontation avec la réalité peut être difficile. Certaines femmes s’épuisent pour essayer de correspondre à leur idéal.
• Désir de perfection:
L’objectif de performance est l’un des plus grands responsables de l’épuisement maternel. C’est la peur de mal faire qui crée de la pression. La difficulté ne réside pas tant dans le nombre de choses à réaliser, mais c’est l’obligation de réussir qui commet le plus de dégâts. Si vous êtes dotée de ce tempérament perfectionniste, il est également possible que vous restiez à l’écart des autres mères de peur que celles-ci ne découvrent que vous ne correspondez pas à l’image de la mère parfaite que vous aimeriez arborer.
• Manque de confiance en soi:
Les femmes souffrant d’épuisement maternel ont souvent tendance à sous-estimer leur compétences et leur capacités.
Voyons maintenant comment se protéger de la pression qui nous entoure et préserver l’énergie dont nous avons tant besoin!
KIT DE SURVIE POUR MAMAN AU BORD DE L’EPUISEMENT MATERNEL
Voici différentes approches qui seront susceptibles de vous aider à mieux gérer les facteurs de stress inhérents à vos responsabilités de mères et éviter l’épuisement maternel.
Dans tous les cas, essayez d’être tolérante et patiente avec vous-même! Apprendre à réduire votre stress et à surmonter votre épuisement est tout un processus…
La culpabilité est stérile
Etre une mère, n’est-ce pas le plus beau métier du monde? Mettre au monde des enfants, les élever, n’est-ce pas une noble mission qui devrait être une véritable source d’épanouissement ?
Peut-être y pensez-vous lorsqu’il vous arrive de vous plaindre, d’éprouver de la lassitude, de l’épuisement ou de la colère. Cela peut vous donner parfois le sentiment d’être une mère indigne. Si vous êtes une mère au foyer, vous culpabilisez probablement en plus de ne pas “travailler” et d’être supposée vous occuper de vos chers petits dans une continuelle félicité.
Mais vous n’êtes ni indigne ni faible. Au contraire, nous l’avons vu, l’épuisement est caractéristique des mères particulièrement perfectionnistes et engagées. Vous n’êtes pas une personne faible, vous êtes une personne qui a été forte trop longtemps!
Alors commencez par vous débarrasser de cette culpabilité une bonne fois pour toutes. Elle est juste stérile, elle ne vous apporte rien de bon et ne vous fait pas avancer. Vous êtes humaine et personne ne peut vous juger, alors ne vous jugez pas non plus! Acceptez-vous telle que vous êtes!
Plus facile à dire qu’à faire? La suite des conseils pourrait vous aider!
saisissez l’opportunité DE CET EPUISEMENT MATERNEL pour réorienter vos objectifs de vie
Cette période difficile peut être au final une chance. Arriver à un tel stade d’épuisement est un signal d’alarme puissant que vous ne pouvez plus continuer ainsi et que des changements doivent être faits dans votre vie.
Au-delà des diverses mesures à prendre pour revoir votre organisation familiale, c’est aussi le bon moment pour s’interroger avec bienveillance sur qui on est et sur ce que l’on veut vraiment dans la vie. L’épuisement et le découragement peut découler du fait que notre vie a perdu son sens.
Le retour à l’équilibre passe par un retour à soi. Pour accéder à des connaissances plus profondes sur vous, prenez le temps de vous découvrir sur tous les plans : quels sont vos valeurs, vos goûts, vos passions ? Quelle est votre personnalité ? Qu’attendez-vous de votre vie de couple et de votre vie familiale ? Désirez-vous être plus épanouie dans votre féminité et de quelle manière ? Quel est le travail qui correspondrait le plus à vos aspirations profondes?… (Peut-être que l’aide d’un thérapeute vous sera utile tout au long de ce processus et pour vous aider à prendre des décisions de vie importantes).
Saisissez cette opportunité pour faire les réajustements nécessaires et vous donner la possibilité de faire ce qui est le mieux pour vous et d’être au final plus épanouie.
Cette phase est difficile, mais on peut s’en sortir et même se ressortir grandie de l’épuisement maternel !!!
Quand l’entourage est néfaste
• Évitez les personnes toxiques!
S’immuniser contre les commentaires négatifs des autres n’est pas toujours possible et nous n’en avons pas toujours la force. Il est parfois nécessaire de s’éloigner des individus mangeurs d’énergie qui critiquent sans cesse et ne voient que le mauvais côté des choses.
Même s’il s’agit de votre mère ou de votre meilleure amie. Même si vous savez que la plupart de ces personnes ne sont animées que de bonnes intentions et essayent juste d’aider. Essayez de limiter les contacts le temps que vous repreniez des forces.
Préférez la compagnie de gens que vous ressentez comme positifs. Ils vous tirent vers le haut, leur présence vous épanouit, elle fait ressortir ce qu’il y a de meilleur en vous. Ces personnes sont de merveilleuses sources d’énergie positive pour vous!
• Protégez-vous du négatif
Faites également attention aux programmes que vous regardez, à ce que vous écoutez et lisez. Tout ceci peut être source de stress même si vous n’en avez pas conscience. Soyez douce avec vous-même et essayez d’être sélective et de vous entourer de tout ce qui peut contribuer à nourrir votre esprit de façon constructive, à faire grandir votre estime de soi et à renforcer votre confiance en soi.
Choisissez aussi avec soin les personnes que vous suivez sur les réseaux sociaux! Désabonnez-vous des personnes qui vous font sentir “insuffisantes” (fitness girl, mamans parfaites…). Ces personnes ont peut-être les meilleures intentions du monde, mais en ce moment cela ne vous aide pas et ce n’est pas ce dont vous avez besoin pour l’instant. Entourez-vous de personnes authentiques, ne cachant pas leurs propres faiblesses, des femmes inspirantes et encourageantes !
▪ Quand l’entourage peut être source de soutien
L’un des pires ennemis des mères victimes d’épuisement est l’isolement et le manque de soutien émotionnel et social. Entourez-vous de personnes empathiques qui sauront vous comprendre.
• Son/sa partenaire
La sensation de ne pas être secondée et épaulée par son conjoint, occasionne tant de reproches dits ou non-dits, tant de tristesse et d’éloignement. Plus que jamais, pendant ce temps où les enfants occupent une grande partie de la vie du couple, il est nécessaire de parler ensemble et entre adultes de tout, de l’éducation des enfants, du partage des tâches dans la famille mais aussi de la vie, du monde, de l’actualité, de ses rêves, de ses projets, de ce que l’on ressent, de ce que l’on pense profondément, du sens que l’on veut donner à sa vie. Partagez également vos difficultés et vos doutes. Votre moitié ne se rend peut-être pas compte de la détresse dans laquelle vous êtes.
Veillez également à conserver une existence propre à votre couple, une sorte de bulle privée dans la bulle familiale. Si l’on avait une passion avant l’arrivée des enfants, il n’y a aucune raison de s’en priver ensuite. Pratiquer du sport ensemble, sortir un soir par semaine en couple ou avec des amis, pouvoir retrouver l’intimité des regards, de vraies conversations sans être interrompus par les bavardages des enfants, partir un week-end en amoureux en organisant un relais avec la famille ou des amis… tout ceci permet de reprendre son souffle!
• Que dire à nos enfants?
Nous gardons souvent pour nous-même nos sentiments parce que nous devons être patientes et aimantes, gentilles et compréhensives, empathiques, utiles, énergiques et enjouées pour nos enfants. Mais je ne peux que vous encourager à ne pas cacher votre état à vos enfants: vous ne pouvez pas leur dire “tout va bien”, si vous êtes profondément stressée. Les enfants sentent instantanément l’incohérence des dires des adultes.
Si un problème vous occupe l’esprit, expliquez-leur que vous avez quelques soucis, mais rassurez-les aussi en leur expliquant que vous désirez que les choses aillent mieux et que vous faites des choses en ce sens. Cette vision optimiste trouvant un écho dans l’élan naturel de vie qu’ils portent en eux, est intimement recherchée par tous les enfants.
• solidarité féminine
Sachez que vous n’êtes pas seule à vivre et à ressentir toutes ces émotions, ces frustrations et ces angoisses. Un grand nombre d’autres femmes, un peu partout dans le monde, à commencer par celles qui sont dans votre entourage immédiat, partagent le même vécu. Les mères n’échangent malheureusement pas assez sur ce ressenti de crainte d’être mal considérées.
N’hésitez pas à aller à la rencontre d’autres mères et à engager un dialogue honnête sur votre vécu de maman, à échanger sur vos difficultés communes, vos doutes et vos émotions. Vous pourriez être étonnée de voir combien il est rassurant pour elles de découvrir que vos expériences sont similaires. Vous vous sentirez alors “normale” et moins seule. Vous comprendrez que votre problème n’est pas le résultat de votre incapacité mais du fait qu’être maman n’est un travail facile pour PERSONNE.
Lorsque vous surfez sur internet, je ne peux que vous conseiller là aussi de vous inspirer de femmes authentiques et empathiques. Pour ma part j’aime beaucoup la chaîne youtube « vie de mère » de Véronique Gallo https://www.youtube.com/user/VeroniqueGallo et le site « Fabuleuses au foyer ». https://fabuleusesaufoyer.com/ Constituez-vous votre propre répertoire de sites abordant la maternité sans pression, avec bienveillance et humour !
Cherchez des femmes qui vont simplement écouter et accueillir vos propos, sans chercher à juger ou à conseiller. Vous n’avez nul besoin de conseils, mais d’écoute et de compassion pour relâcher votre tension et vous libérer de votre stress.
Alors, quelles sont vos antidépre-soeurs?
POUR REBONDIR APRES UN EPUISEMENT MATERNEL VISEZ Moins de stress au quotidien
▪ relativiser et sélectionner les obligations les plus essentielles
Pour répondre aux contraintes de notre emploi du temps surchargé, les articles de magazines nous font miroiter mille bons conseils pour tirer le meilleur parti de chaque minute que nous avons à notre disposition. Mais, à aucun moment, on ne se demande s’il faut vraiment que nous fassions tout ce que nous nous sentons obligées de faire! Votre objectif étant de réduire votre stress, il est nécessaire de remettre en question votre perspective sur toutes ces tâches que vous vous sentez dans l’obligation d’accomplir.
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faites l’inventaire de vos obligations: dans un premier temps, prenez en compte toutes vos activités journalières, en particulier, les tâches qui vous prennent beaucoup de temps. Dressez une liste des choses à faire.
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demandez-vous s’il est absolument indispensable d’accomplir chacune d’entre elles. Si vous hésitez, demandez-vous quelle serait la pire chose qui pourrait vous arriver si vous deviez ne pas l’accomplir.
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développez des standards de qualité réalistes: visez le bien propre plutôt que le parfaitement propre.
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organisez vos tâches de façon rationnelle: une fois que vous serez parvenue à éliminer certaines des tâches de votre liste de choses à faire, réfléchissez à la manière dont vous pouvez accomplir celles qui restent de façon la plus efficace.
▪ Dites simplement «non»
Il se peut que vous vous rendiez compte que votre emploi du temps est surchargé en partie parce que vous avez accepté certaines demandes dont vous auriez pu vous passer. Vouloir contenter tout le monde est épuisant! Faites le tri dans toutes vos “obligations”.
Si quelqu’un vous demande de lui rendre service, évaluez de façon réaliste s’il est possible de l’aider sans que cela ne vienne peser sur votre charge de travail. Respectez-vous en respectant vos limites, surtout si votre entourage a tendance à ne pas le faire. Il est primordial de préserver vos réserves d’énergie (autant physique qu’émotionnelle), sans elle, votre résistance au stress sera moindre et l’épuisement n’en sera que plus fort.
Chaque fois qu’on vous demandera: « Voulez-vous / pourriez-vous? », posez-vous trois questions …
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Suis-je obligée de faire cela?
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Est-ce que j’ai envie de faire cela?
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Est-ce que cela me donne de l’énergie?
Cela vous aidera à discerner. On se sent parfois obligée d’accepter, pour tout un tas de raisons, mais le plus souvent, nous ne sommes pas indispensables, les autres peuvent se débrouiller sans nous ou bien trouver quelqu’un d’autre!
▪ Du temps pour soi
Nous oublions parfois de prendre du temps pour nous, ou bien cela se situe tout en bas de notre liste de choses à faire. Il y a tellement d’autres préoccupations…. Pourtant, sans recharger vos batteries, il vous sera très difficile de tenir encore longtemps… En prenant soin de tout le monde sans s’occuper de soi, on aggrave non seulement notre stress, mais aussi les émotions et les frustrations qui l’accompagnent.
Prenez soin de vous, c’est indispensable, pour vous et vos enfants. Reposée, vous pourrez leur offrir le meilleur de vous-même et vous leur montrez par votre exemple, qu’il est important de s’écouter, de prendre du temps pour soi quand le besoin s’en fait sentir.
Expliquez-leur que vous serez toujours là pour vos enfants quand ils auront besoin de vous et qu’ils sont votre priorité, mais qu’en ce moment vous avez besoin de temps pour vous, vous faire plaisir, voyager, reprendre des études, passer plus de temps avec vos amies… que sais-je! Les mamans ne sont pas des ressources inépuisables de patience, elles ont également besoin de se ressourcer! Même Dieu s’est reposé le 7ème jour, alors pourquoi pas vous!
Je vous encourage à faire une liste de vos besoins et de vos souhaits, de tout ce qui vous fait du bien et qui vous ferait plaisir. Ensuite, planifiez-le et profitez-en sans culpabilité, car les mères plus heureuses rendent les enfants plus heureux! Voici des exemples: faire du shopping, une manucure, un massage, aller manger une glace, dîner dans ce nouveau restaurant qui vous fait de l’œil depuis des mois, aller au cinéma avec votre amoureux ou votre meilleure copine, envoyer votre chéri et les enfants chez les grands-parents tout un WE et profiter de votre liberté!…
Si vous cherchez une activité pour vous ressourcer tout en boostant votre confiance en vous, allez lire mon article sur le shooting photo thérapeutique! https://mental-minceur.com/aimer-corps-phototherapie/ Cela vous donnera sûrement envie d’essayer!
Ces moments de liberté sont autant de sources régénératrices de l’énergie dont nous avons tant besoin pour faire face aux exigences de notre vie de mère.
trouver sa façon à soi d’être mère
▪ Faites confiance à votre intuition lorsque vous prenez des décisions
Nos journées sont pleines de prises de décisions. Décider si votre fille peut porter son costume de reine des neiges à l’école (encore une fois), ce que vous allez manger ce soir (de préférence équilibré) ou si votre fille peut dormir chez sa copine ce WE, décider quoi offrir à votre fils (sans que son frère soit jaloux)… Et c’est fatiguant! Essayez de ne pas vous casser la tête pour chacun de vos choix! Ça ne sera jamais parfait. Laissez votre intuition être votre guide. Et si jamais votre décision n’était peut-être pas la meilleure, demandez-vous “au pire, que pourrait-il se passer?”. Relativisez et surtout faites-vous confiance!
Vous êtes seule juge de ce qui est bon pour votre famille. Ne laissez jamais les soi-disant femmes parfaites et autres super-nanny vous faire douter de cela! Aucune tutelle supérieure (éducation reçue, œil scrutateur de vos parents, règles d’éducation édictées par la société) ne doit vous contraindre. Faites ce qui vous semble être le plus adapté pour vous. Composez du “sur mesure” avec votre bon sens et votre intuition. Cessez d’analyser à tout bout de champ et faites juste fonctionner votre cœur!
Si vous voulez aller plus loin sur ce thème, je partage sur mon blog plein d’astuces simples pour booster votre confiance en vous. https://mental-minceur.com/confiance-en-soi-astuces-simples/
▪ Soyez imparfaite!
Le pédopsychiatre et psychanalyste anglais Donald Winnicott explique qu’une mère ne doit pas être parfaite, mais “suffisamment bonne”, rien de plus que cela! Il s’agit simplement de répondre de façon adaptée aux besoins de son enfant, ni trop ni trop peu. La mère “parfaite” est en réalité une mauvaise mère.
Quel dommage pour les enfants d’avoir des mères parfaites qui les empêchent de s’épanouir, qui leur mettent la pression. Ils ne seront jamais à la hauteur!
Quelle chance pour les enfants d’avoir des mères imparfaites qui savent rire d’elles-mêmes, reconnaître leurs doutes et leurs erreurs, se remettre en question et demander pardon. Les enfants comprennent ainsi qu’ils n’ont pas eux-mêmes à être parfaits pour être heureux.
POUR SORTIR DE l’EPUISEMENT MATERNEL, DemandeZ de l’aide
▪ sollicitez votre entourage
N’ayez pas peur de demander de l’aide quand vous en avez besoin! Les mères ont tellement l’habitude d’assumer la majeure partie des responsabilités familiales qu’elles en arrivent à ne plus savoir appeler au secours.
N’hésitez pas à solliciter l’aide de toutes les personnes pour qui vous comptez , une amie, un membre de votre famille, votre conjoint. Peut-être avez-vous peur de déranger ou de donner du stress à quelqu’un “qui en a sûrement déjà bien assez comme ça”. Mais quand l’occasion se présentera, vous leur rendrez le même service!
Ce travail est tout simplement trop difficile à faire seul. Vous êtes déjà une super femme, alors n’hésitez plus et demandez de l’aide quand vous en avez besoin. Embauchez quelqu’un pour vous aider pour le ménage, si vous le pouvez, ou trouvez une amie avec qui échanger des heures de garde d’enfants. Elle appréciera cette idée autant que vous! Demandez également à vos enfants de vous aider, impliquez-les: ils peuvent par exemple préparer la veille leurs vêtements et leur cartable pour le lendemain.
▪ Voir un thérapeute
Les thérapeutes sont impartiaux et peuvent nous aider à faire face au stress de la vie et nous donner des outils pour y faire face. Et vous ne devez pas attendre d’avoir un «vrai problème» avant de demander leur aide.
Nous faisons régulièrement des check-up chez le dentiste et le gynécologue, mais pourquoi ne pas consacrer également du temps à notre santé mentale et émotionnelle?
Et si, une fois par mois, vous preniez rendez-vous avec un thérapeute uniquement pour vous éclairer et vous recentrer sur ce qui est important pour vous? Pensez-y, cela pourrait grandement vous aider!
▪ Vérifiez votre santé
La volonté seule ne suffit pas. Si nous voulons nous sentir bien et épanouie, nous devons prendre soin de notre corps et de notre énergie physique. Il est important de faire régulièrement des check-up, car notre fatigue peut parfois s’expliquer par des causes physiques: anémie, carences en vitamines, dérèglements de la thyroïde, manque de dopamine et parfois une réelle dépression…
▪ Les signes qui doivent alerter avant l’épuisement maternel
Une sensation de fatigue qui ne passe pas depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois, une humeur à fleur de peau, des anxiétés qui parasitent les actions les plus simples de la vie, sont autant de signes qui doivent sérieusement donner l’alerte.
La dépression chez les mères est l’une des conséquences majeures et malheureusement fréquentes de l’épuisement maternel. La division de recherche de l’Association américaine de psychologie spécialisée sur la santé des femmes a identifié le simple fait d’être mère comme un facteur de risque indépendant menant à la dépression. C’est-à-dire que la maternité à elle seule est reconnue comme ayant le fort potentiel d’augmenter les risques de développer un état dépressif.
Lorsque vous avez atteint ce stade, l’application de quelques conseils ne suffira pas car il est possible qu’alors vous n’ayez pas l’énergie nécessaire pour les appliquer. Si vous avez du mal à vous lever le matin, si vous avez l’impression de vous traîner tout au long de la journée et de ne pas avoir la moindre énergie pour accomplir quoi que ce soit ou pour gérer le quotidien, ne niez pas ce qui vous arrive. Ce que vous vivez n’est pas une fatalité, et il vous est possible de sortir de votre souffrance et de votre isolement.
Il vous faut alors réagir le plus rapidement possible. Je vous conseille en cas de dépression déclarée de vous orienter avant toute chose vers un professionnel de santé qui sera capable de vous accompagner dans cette démarche. Il est tout aussi important d’être accompagnée par un soutien psychologique approprié qui vous aidera à exprimer toutes vos frustrations. Il est essentiel que vous puissiez vous décharger du poids de vos émotions et du ressenti douloureux de vos expériences et de votre stress. Vous avez besoin d’être écoutée, entendue et reconnue dans votre vécu, sans jugement critique ou subjectif.
Sachez que le succès de votre thérapie dépendra aussi de la qualité de la relation que vous entretiendrez avec votre thérapeute. N’hésitez donc pas avoir plusieurs thérapeutes et à tester leurs méthodes. Allez-y au feeling, faites confiance à votre intuition et écoutez vos besoins.
EN CONCLUSION
Il existe une profession exigeante mais non reconnu, répétitive mais demandant un sens de l’improvisation, souvent épuisante mais pratiquement sans vacances, celle de mère.
Voici un récapitulatif des conseils dévoilés dans cet article et qui j’espère vous aideront à tirer le meilleur de cette expérience riche qu’est être mère et ainsi éviter l’épuisement maternel !
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Se recentrer sur soi, ce que l’on veut, ce qui est important pour nous, quitte à faire des réajustements importants dans notre vie.
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Limiter le contact avec les personnes toxiques et les donneurs de leçons.
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S’aménager un environnement positif (lectures, films, musiques, réseaux sociaux).
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Ne pas négliger le dialogue en couple.
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Ne pas cacher son mal-être à ses enfants mais les rassurer en leur disant qu’on a des solutions pour aller mieux.
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S’entourer de femmes empathiques, bienveillantes et qui savent écouter.
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Faire le tri parmi ses “obligations” et priorités.
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Dire non
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Prendre du temps pour soi (sans culpabiliser!).
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Se faire confiance dans les prises de décision
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Ne pas chercher à être parfaite
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Solliciter son entourage pour nous aider
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Consulter un thérapeute si besoin
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Vérifier sa santé régulièrement
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Être attentive aux signes de dépression et réagir vite
Pour aller plus loin :
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La fatigue émotionnelle et physique des mères (Violaine Gueritault)
-
Le Burn-out parental: L’éviter et s’en sortir (Moïra Mikolajczak et Isabelle Roskam)
- Interview de Cathy Guillaume de Mon-burn-out-parental.com
- 7 astuces pour parents épuisés
- Trentenaires une génération burn out ?
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Bonjour à toutes les mamans ! Ce article me parle car on vit ou a vécu plus ou moins la même chose. Maman de 4 enfants ados maintenant dont je me suis occupée à plein temps depuis leur naissance c’est toujours avec plaisir que j’accompagne des mamans face à la détresse au stress ou en burn out parce qu’une fois qu’on a accouché de notre petit bout, on se retrouve souvent seule face à 1000 choses de la vie quotidienne à gérer, qu’on fait ce que l’on peut pour comprendre notre bébé et qu’on trouve peu de temps pour s’alimenter correctement. Avec internet, on s’éloigne de la transmission bienveillante de nos aînées dans ce domaine qui peuvent nous apporter une aide précieuse. Oser demander de l’Aide à son entourage pour ce que l’on ne sait pas faire ou que l’on ne peut pas faire est une des solutions. Votre entourage sera ravi de vous aider;
tellement vrai cet article!
Pour être passée très près du burn out au printemps je rajouterai que c’est la qualité du temps consacré aux enfants qui compte et pas la quantité…
Merci pour tous ces conseils, il m’en reste quelques uns à essayer de mettre encore en place 😉
Bonjour Astrid,
Je suivais ton blog suite à mon « burn out ». Je mets des guillemets car je préfère le terme d’épuisement physique et psychologique au travail. Et là, je suis enceinte, à 2 mois de l’accouchement, et je découvre plein de conseils pour anticiper un autre aspect possible d’épuisement! Bon ça me fait peur! Mais au moins j’ai toutes les solutions en amont! ;- ) Merci à toi et Marie Lind!
Et les pères dans tout ça ??!!!
A lire l’article on dirait qu’il ne sont là que pour mettre la graine !
Papa de jumelles et d’un ptit bout de 8 mois avec une mère infirmière de nuit je peux vous dire que le burn out peut vite s’appliquer aux pères !!
Sinon merci pour l’article, il me permettra de faire comprendre ma détresse à Madame !
Bonjour Miko,
Vous avez parfaitement raison, l’épuisement parental n’est pas réservé aux mères. Il concerne aussi les papas ! D’ailleurs n’hésitez pas à lire le témoignage de Cathy du blog MonBurnOutParental où elle explique leur épuisement mutuel à l’arrivée de leur second enfant, ainsi que l’article : les 7 astuces pour les parents épuisés. Si vous êtes épuisé, je vous invite à chercher des soutiens pour vous aider : en parler à votre femme, mais aussi à d’autres personnes qui peuvent vous soutenir dans cette période difficile. Par exemple : les grands-parents (tonton/taties, des amis…) peuvent-ils prendre les enfants pour que vous souffliez un peu ? Peuvent-ils le faire régulièrement ? Avez-vous pensé à vous faire accompagner par un professionnel vis à vis de votre épuisement (un psychologue ou coach spécialisé dans le domaine de l’épuisement ou de la parentalité) ?
N’hésitez pas à revenir sur ce blog partager les solutions que vous avez trouvé, cela pourra être utile à d’autres parents.