Qu’est-ce qui explique que des jeunes, étudiants en prépa ou dans d’autres cursus fassent un burn out ? Comment peut-on en arriver là à 19 ans ? Pour en savoir plus, lisez cet article
Cet article participe à l’évènement « Quel élève étiez-vous, qu’est ce qui aurait pu faciliter votre apprentissage à l’école ou à la maison ? Des blogueurs reviennent sur leurs souvenirs d’écolier » du blog des-outils-pour-apprendre.com. D’ailleurs l’ article de ce blog sur le choix d’orientation apporte des réponses intéressantes aux questions soulevées dans cet article.
Ce texte prendra donc une forme un peu différente de ceux que je publie habituellement. Il s’agit d’une tranche de ma vie, 16 ans auparavant. Cette histoire est remontée à ma mémoire alors qu’un ami, aujourd’hui professeur en classes préparatoires, me raconte qu’une de ses élèves a vécu un burn out. Qu’est-ce qui peut pousser un étudiant en prépa à faire un burn out ? Pour tenter de répondre à cette question, je vous offre mon témoignage.
Voici donc mon histoire « de bonne élève »…
UNE BELLE JOURNEE D’OCTOBRE
C’était une belle journée d’octobre, il était 8h30. J’étais en deuxième année de classe préparatoire aux grandes écoles : en prépa pour les intimes, en spé pour les matheux. J’avais alors 19 ans. J’étais assise à ma table de travail, en prise avec un gros rhume. Sous mes doigts se formaient les courbes et petits bâtonnets des chiffres et des lettres d’un théorème de mathématiques dont je n’ai plus de souvenir aujourd’hui. Mon esprit était comme dans un épais nuage de coton, et j’avais du mal à retenir la leçon que je recopiais soigneusement. J’avais beau me concentrer, copier, recopier, les lignes ne rentraient pas.
Comme tous les jours depuis la rentrée des classes, je m’étais levée à 7h. Que ce soit un dimanche et que je sois malade n’y changeait rien. J’appliquais ma routine habituelle, réglée comme du papier à musique.
J’AVAIS ACQUIS UNE RIGUEUR INFAILLIBLE
En effet, j’avais acquis de l’année précédente une rigueur infaillible : tous les soirs se coucher à 22h et se lever à 7h le lendemain ; ne pas oublier de manger ; et dans tous les espaces vides, travailler, apprendre, lire, s’entraîner et recommencer. Je m’accordais tout juste une semaine de loisirs par période de vacances scolaires. C’est ainsi qu’il fallait faire pour pouvoir ingurgiter la masse infinie des choses à savoir pour les concours à venir. Je commençais toujours le matin par ce qui était le plus difficile, le plus pénible, car c’est là que j’avais le plus d’énergie.
J’appliquais cette méthode, implacablement, quoi qu’il arrive, que je sois malade ou non. Il ne fallait pas lâcher, sinon tout retard serait irrécupérable. Je le savais. Pourtant les tentations étaient nombreuses. Les soirées étudiantes avaient repris avec la rentrée, d’autres étaient encore en vacances. Tant pis, je faisais cela pour mon avenir, pour être sûre d’avoir un emploi plus tard.
J’ETAIS PETRIE DE CROYANCES SUR LE MONDE DU TRAVAIL
J’étais pétrie de croyance fausses comme « il faut travailler dur pour y arriver » ou encore « on n’a que ce que l’on mérite ». J’avais peur du chômage et de ne servir à rien.
J’avais aussi mesuré à quel point on pouvait générer une quantité de travail presque infinie pour peu que l’on respectât une discipline et une hygiène de vie rigoureuse.
LE JOUR OU J’AI ATTEINT LES LIMITES DE MON CORPS
Je me souviens cette fois, en première année de prépa, où j’avais eu la grippe, ou plutôt des symptômes d’état grippal : fièvre, douleurs musculaires etc…. C’était les vacances de février. Je m’étais accordée une semaine pour partir au ski en famille. Sauf que cette semaine-là, la décompression était telle, que j’étais tombée malade. Etrangement, j’étais la seule à avoir contracté ce virus. J’avais choisi de ne rien changer à mes plans. Je pensais que si j’ignorais la maladie, elle m’ignorerait. Sauf que par -10°C, avec l’effort physique que demandait le ski, je m’étais retrouvée, à 13h, sans énergie.
J’étais assise sur le télésiège, j’avais froid, j’avais faim et je me sentais de plus en plus faible. J’ai dit : « Et si on faisait une pause déjeuner, j’ai vraiment besoin de manger. On pourrait aller à la salle hors-sac avec ce froid. ». Je n’ai jamais pu atteindre la salle dédiée au pique-nique. Je me suis écroulée à l’arrivée du télésiège, incapable de tenir sur mes jambes.
Était-ce parce que c’était le moment précis où j’étais arrivée au bout de mes ressources ? Ou Était-ce parce que, du coin de l’œil, j’avais aperçu à l’arrivée du télésiège, ce chalet avec sa croix rouge peinte sur le bois. Sans doute un peu des deux. Je m’étais donc évanouie sur la butte de neige, juste à côté de l’entrée du poste de secours. Mes parents n’avaient eu qu’à me porter à l’intérieur. Un coca et un carré de Coramine glucose et j’étais de nouveau debout. Je venais de tester, pour la première fois de ma vie les limites de mon corps.
Pourtant, cet incident, bien que mémorable, ne m’avait pas servi de leçon. Bien au contraire, puisque j’en avais conclu qu’il suffisait d’un carré de sucre pour redémarrer la machine.
TOUT CECI N’A AUCUN SENS
Nous étions donc 8 mois plus tard, un matin d’octobre. J’étais à tablée à mon bureau depuis 30 minutes, le nez congestionné, les yeux larmoyants, déterminée à travailler, quoi qu’il arrive et pour cela, à ignorer la maladie, comme je l’avais fait l’année précédente. Je tentais, tant bien que mal, de rassembler les restes de neurones qui n’étaient pas englués dans ce rhume pour apprendre mon cours.
Au prix de grands efforts, cela fonctionnait plus ou moins bien, jusqu’à ce qu’une idée traverse mon esprit : « On est début octobre et tu es déjà malade. ». Je poursuivais le fil de cette pensée : « Tu es en train de t’acharner à essayer d’apprendre un cours de math alors que ton corps, lui, n’aspire qu’à faire une pause. ». Pour arriver à la conclusion : « Tout ceci n’a aucun sens. Tu es en train de gâcher les plus belles années de ta vie enterrée derrière ton bureau au lieu de faire la fête avec les autres et de profiter des derniers rayons de soleil avant l’hiver. Tu n’as même pas envie de devenir ingénieur. ». Et voilà, tout était dit. Tout ceci n’avait aucun sens.
C’est cette pensée qui m’a fait perdre pied ce jour-là. Je ne pouvais pas continuer ainsi si je ne trouvais pas de sens à ce que je faisais. J’étais en deuxième année, dans quelques mois, ce serait les concours et il faudrait choisir, ranger par ordre de préférence, les écoles que je souhaitais intégrer.
Je prenais enfin conscience du grand malaise qu’il y avait en moi. J’avais choisi les classes préparatoires scientifiques justement parce que je ne savais pas ce que je voulais faire plus tard. C’était un choix sûr qui permettait d’avoir un travail par la suite. J’étais douée en maths et en physique alors mon chemin était tout tracé. Mais je n’avais aucune envie d’exercer les métiers qui en débouchaient. Il faut dire que je n’imaginais à l’époque que les postes très techniques : construire des ponts, des avions, créer des logiciels informatiques etc.
J’AI PRIS UNE SEMAINE POUR PRENDRE DU RECUL
Cette année-là, j’ai donc pris une semaine pour prendre du recul.
J’ai rencontré des personnes pour les questionner sur leur parcours. Comment ont-ils fait leur choix ? Quel parcours ont-ils eu ? On m’a répondu que le chemin ne se faisait pas en ligne droite, que l’on prenait une direction, puis une autre. Qu’il était toujours temps de changer plus tard et prendre un nouvel angle à lumière ce que l’on aurait appris. J’ai été faire quelques jours en fac de droit pour tester cette option.
J’ai aussi été rencontrer une camarade de classe qui voulait être enseignante et n’avait aucunement besoin de faire deux ans de prépa. Elle avait « choisi » cette option pour la qualité de l’enseignement. Elle m’avait répondu : « Je prends ce qu’il y a à prendre pour moi. Je ne me stresse pas. Je fais ce que je peux faire ».
LA CLEF POUR MOI : RETROUVER DU SENS
Ces échanges m’avaient permis de trouver un sens et ainsi de revenir en cours. J’étais là pour explorer ma voie, faire ce que je pouvais faire et prendre les meilleures décisions possibles avec les éléments dont je disposais. Rien n’était définitif, je pourrais toujours bifurquer vers autre chose plus tard, quand je saurai plus clairement quelle direction prendre.
A partir de ce moment-là, ma deuxième année a pris un tournant différent. Je me rappelle que ma professeure de mathématiques m’avait dit « Astrid, ne faites que ce qui vous fait plaisir ». Cette phrase, aussi incongrue qu’elle puisse paraitre pour certains, sonnait juste en moi. Oui c’était vrai, avant, je prenais du plaisir à résoudre des problèmes compliqués.
S’IL N’Y AVAIT PAS D’ENJEU, QU’EST-CE QUE JE SERAI CAPABLE DE FAIRE ?
Pour l’anecdote, je n’ai jamais rattrapé la semaine de cours que j’ai ratée, pas le temps, on était déjà passé au chapitre suivant.
Au concours des écoles Centrale, je me suis retrouvée devant ce sujet, les coniques, que je ne connaissais pas. J’avais 4h pour résoudre les problèmes de ce chapitre que je n’avais jamais lu. J’ai repensé à cette phrase « fais ce qui te fais plaisir ». Puisque j’étais sûre que je ne savais pas, je n’avais pas à chercher dans ma mémoire ce qu’il convenait de faire. Il ne me restait plus qu’à passer le temps en essayant de trouver les solutions par moi-même.
Au final, cette épreuve fut celle que j’ai le mieux réussie. Leçon que je continue de méditer aujourd’hui. Et s’il n’y avait pas d’enjeu (pas de stress), qu’est-ce que je serai capable de faire ?
MON BILAN DE CE SAUT DANS LE PASSE
ETRE DUR AU MAL : CETTE CARACTERISTIQUE DES VICTIMES DE BURN OUT
Ce que j’apprends de cette histoire, c’est que, dans mon cas, le burn out n’est pas arrivé pour rien dans ma vie. J’en avais eu les prémisses plutôt. J’étais dure au mal avec une tendance à ignorer les alertes de mon corps.
J’étais pétrie de croyance sur le travail et la méritocratie. L’idée que l’on puisse réussir en prenant du plaisir et sans efforts ne faisait pas partie du champ des possibles.
CHARGE DE TRAVAIL ET L’ENVIRONNEMENT STRESSANT : UN TERREAU FERTILE POUR LE BURN OUT
Je note aussi qu’en classes préparatoires, tout comme plus tard dans mon travail, c’est dans les environnements stressants et à haute charge de travail que mon système ne fonctionnait pas. Là où l’on en demande plus que ce que l’individu peut faire. Et qu’on « l’aide » à repousser un peu plus ses limites de façon à le rendre plus performant. Je n’avais jamais été épuisée au lycée ou même par la suite en école d’ingénieur.
LE SENS, LE POINT CLEF DU BURN OUT
Enfin, je pense que la question du sens est cruciale dans le burn out. Je pense que l’on peut travailler beaucoup, éventuellement s’épuiser physiquement et repartir ensuite tant que l’on y trouve du sens.
Là où l’équation est complexe, c’est qu’il ne suffit pas de savoir « pourquoi » on fait quelque chose. Il faut que cela « résonne » avec la personne, que cela ait du sens pour elle, dans son système de valeurs.
Cette question du sens est centrale aussi, à mon avis, dans le cas de ceux qui sont victimes de burn out suite au harcèlement de personnes manipulatrices.
S’INVESTIR DANS CE QUI A DE LA VALEUR POUR NOUS
Je retiens aussi de ce saut dans le passé, que je savais sans doute déjà, à 19 ans, que je n’empruntais pas la voie directe vers ce qui avait le plus d’importance pour moi : développer les personnes et comprendre l’être humain.
Il m’était bien venu à l’esprit de faire la faculté de psychologie après la terminale. Mais cette voie, m’avait semblé à l’époque, moins rassurante. Le monde du travail étant déjà incertain, la peur du chômage m’avait poussé vers une direction plus sûre : ingénieur.
Ce chemin m’a permis d’apprendre beaucoup et je suis heureuse de l’avoir suivi. Il me permet aujourd’hui d’avoir le bagage nécessaire pour être coach et accompagner les personnes qui souhaitent donner une nouvelle direction à leur vie.
CONCLUSION
POUR CEUX QUI SONT DANS LE MONDE DU TRAVAIL
Et vous, que retenez-vous de cette histoire ? En quoi résonne-t ’elle ou pas avec la vôtre ? Et si vous remontez dans votre passé, qu’avez-vous à apprendre de ce que vous avez vécu ? En quoi est-ce que cela peut changer la lecture de ce que vous vivez aujourd’hui ?
POUR LES ETUDIANTS EPUISES
Pour ceux qui seraient en classes préparatoires ou dans d’autres cursus et se reconnaitraient dans ce témoignage : sachez qu’il existe aujourd’hui des « relais » psychologiques pour vous accompagner.
Ce que je vous invite à faire, c’est prendre le temps de vous questionner, pour quoi êtes-vous là ? En quoi est-ce que cela sert (ou pas) votre chemin ? Sur quoi est basé votre choix de cursus ? Quelles sont vos peurs liées au monde du travail ? Sont-elles vraies ? Quelles sont les autres options qui s’offrent à vous ? Que choisissez-vous de faire au final ? Quelles limites décidez-vous de ne plus dépasser ?
Prenez le temps de vous questionner. Que vous choisissiez de reprendre vos études là où vous vous êtes arrêté ou d’en commencer d’autres, tout est encore possible. C’est la croyance que tout sera « foutu » si vous vous arrêtez qui vous mine. Ce cheminement est difficile à faire seul, n’hésitez pas à vous faire accompagner.
Pour vous aider : 2 articles sur les questions à se poser pour bien choisir votre orientation :
- L‘article sur le choix d’orientation du blog des-outils-pour-apprendre.com
- L’article mon ado est perdu face à ses choix d’orientation du blog unadoalamaison.fr
POUR LES PROFESSEURS DE CLASSE PREPA
Que pourriez-vous faire pour que les élèves pour lesquels la pression est plus nocive que constructive puissent s’épanouir en classe préparatoire ? De quoi auriez-vous besoin pour les accompagner ?
NOTA BENE : Pour plus de clarté : je n’ai pas fait de burn out en prépa. J’ai été stressée, trop sans doute, et j’ai eu une période de grosse remise en question. Je n’ai pas connu en prépa ce que certains décrivent comme une atmosphère de compétition où l’individualité prime sur le groupe. Au contraire, j’avais une classe sympa, des amis, il y avait de l’entre-aide. Je n’ai subi aucune « humiliation » de la part des professeurs, comme certains le dénoncent dans d’autres endroits. Mon propos en écrivant cet article est de permettre de comprendre comment un « bon élève » peut vivre la pression scolaire. De façon à ce que les étudiants, les professeurs, et leur entourage puissent comprendre « comment certains en arrivent à faire un burn out » et peut-être je l’espère mieux les accompagner.
Pour aller plus loin, vous pouvez lire ces articles sur le burn out et comment accompagner une personne en burn out :
Pour en savoir plus sur le profil des candidats au burn out :
Vous avez aimé ? N’hésitez pas à laisser un message, liker, partager de façon à ce que d’autres puissent découvrir ce blog et peut-être avancer un peu plus sur leur chemin.
Crédit photo : Pixabay : Stocksnap
Haha ! Pour avoir été en prépa, effectivement c’est un monde de non-sens destructeur où je n’ai jamais trouvé si peu de bienveillance ! C’est vrai, j’ai appris à être efficace (par exemple écrire des disserts sur des livres que je n’ai pas lus !), j’ai appris aussi à relativiser le cassage (parce que se ramasser cartons sur cartons, je vois pas l’intérêt), j’ai appris à écrire de la main gauche (parce qu’avec ma voisine de classe on ne supportait tellement plus les cours qu’on se trouvait des distractions…). Au final je rejoins la clé du sens ! Je suis allée en prépa pour faire plaisir à mes parents et mes profs… et au final je l’ai quittée après un an pour faire ce que je voulais moi et mes études supérieures ont été bien plus épanouissantes pas la suite !
Merci Valentine pour ton partage
Astrid, quoi dire? Je sui Sun peu émue à la lecture de ton article. Il m’a replongé 20 ans en arrière pour ma première année de médecine en Bizuth et en Carré comme on dit. Deux années de travail, durant lesquelles comme toi, j’avais une discipline de travail qui ne souffrait ni vacances, ni week-end, ni jours fériés. Mes horaires étaient 6h – 22h; quoi qu’il advienne travailler sur cette plage horaire et dormir après une douche (penser à se laver les cheveux tous les deux jours même si c’est long…) Que de mauvais souvenirs!! Je n’ai pas fait de burn-out mais je me rends compte que la blessure émotionnelle d’avoir maltraité mon corps et mon esprit est toujours enfouie en moi. Merci pour cette opportunité de libération.
Merci beaucoup Sonnya pour ton témoignage.
Je me rends compte après relecture que cet article peut faire penser à l’ouverture d’un débat pour ou contre les classes prépas. Ce n’est pas mon intention. Mon objectif est d’ouvrir une réflexion sur comment faire pour accompagner au mieux ces élèves pour lesquels la pression est plus nocive de constructive.
Dans ma recherche de sens, je me rappelle aussi un enseignant qui m’avait dit « C’est vrai que vous n’utiliserez probablement jamais tout ce que vous avez appris ici. Mais notre objectif, n’est pas que chacune de ces notions vous soit utile, mais de vous apprendre à résoudre des problèmes complexes que nous ne connaissons pas encore.». Et ça c’était vrai : Oui le passage en classes prépa m’a permis de créer ces connexions neuronales qui m’ont servi en tant qu’ingénieur de résoudre la multitude de problèmes nouveaux auxquels j’ai eu à faire face. Donc Oui cet enseignement est utile.
Ma question n’est donc pas sur le fond, mais sur la forme. Tout comme en natation, nos parents étaient jetés à l’eau pour apprendre à nager dans l’idée que la peur de la noyade leur permettrait de trouver les ressources nécessaires pour comprendre les mouvements adéquates. Cela fonctionnait plutôt bien, sauf que certains en ont gardé un traumatisme dont ils se souviennent encore. Aujourd’hui nos enfants sont accueillis dès l’âge de 4ans par des moniteurs souriants aux maillots de bains colorés. La perche à disparue et est remplacée par les frites, des tobogans, et des tapis flottants. Au final après un an de natation, ils savent se déplacer dans l’eau seuls et se mettre en sécurité s’ils tombent dans l’eau. Ils pourront apprendre en quelques mois les mouvements académiques de natation, dès que leur coordination et musculature leur permettront. Au final ils n’auront jamais connu la peur de la noyade, auront appris à l’éviter plus tôt et sauront nager tout au si bien à 6 ans.
Alors comment peut-on faire pour créer ces connexions neuronales qui permettent à nos ingénieurs d’être si performants dans un environnement agréable permettant l’épanouissement de chacun ?
Très bel article bonne continuation.