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Burn out : le moment de la chute

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burn out

Qu’est-ce que la chute du burn out ? Pourquoi est-ce qu’à un moment ça lâche ? Pourquoi à ce moment-là ? Comment a lieu cette chute du burn out ? Dans cet article, j’aborde l’étape 3 du processus de burn out : la chute. Pour en savoir plus, lisez cet article.


L’ETAPE 3 DU BURN OUT : LA CHUTE

Le burn out s’insinue dans notre vie, petit à petit sans que l’on ne s’en rende compte. Et un jour, c’est la chute, le moment où la personne n’est plus en capacité d’aller au travail. C’est la partie généralement la plus visible du burnout.

Avant le burn out, le burn in

L’étape précédente appelée burn in présente pourtant des signes physiologiques caractéristiques. Mais ces symptômes du burn out passent souvent inaperçus. Alors c’est votre corps qui vous arrête : cette la phase que j’appelle LA CHUTE dans l’article les 7 étapes du burn out.

On a tendance à appeler « burn out » cette phase du processus d’épuisement, où vous vous retrouvez en arrêt de travail. Or l’épuisement chronique est présent bien avant le moment où le corps lâche.

La chute n’est qu’une des étapes du burn out

Le danger à considérer seulement l’étape de la chute comme étant le burn out, est que cela pousse les personnes épuisées, mais pas encore au bout du rouleau, à poursuivre le cercle vicieux du burn out. Soit parce qu’elles pensent qu’elles ne sont pas concernées, puisqu’elles sont « juste » fatiguées. Soit parce qu’elles pensent qu’elles ne sont pas encore assez mal-en-point pour avoir le droit de consulter leur médecin ou de bénéficier d’un arrêt de travail.

Dans cet article, je vous propose d’explorer ce moment de la chute du burn out. Quand est-ce que cette chute arrive ? pourquoi à ce moment-là ? Comment est-ce que cela se produit ?


LA CHUTE DU BURN OUT : QUAND LE RESERVOIR EST VIDE

Souvent les personnes sont surprises par la soudaineté de la chute. Un jour, sans prévenir, le corps lâche et la personne devient incapable d’aller au travail. Pourtant en observant les hormones, on trouve des explications sur le « pourquoi à ce moment-là ? ».

La chute : quand sérotonine, dopamine et cortisol sont en rupture de stock

Physiologiquement, le burn out arrive au moment où 3 hormones impliquées dans la réponse au stress se retrouvent en rupture de stock : la dopamine, la sérotonine et le cortisol. Un peu comme une voiture qui roulerait sur la réserve. Au bout d’un moment le réservoir est vide, c’est la panne sèche.

Le cortisol : l’hormone du stress

Le cortisol est aussi appelée l’hormone du stress. Lorsque nous faisons face à un stress prolongé, le taux de cortisol augmente pour nous aider à faire face à la situation stressante. Cette réaction est normale, et se régule automatiquement en diminuant quand les stresseurs diminuent. Si ce n’est pas le cas et que les éléments stresseurs sont maintenus dans la durée, le stress devient chronique. La production de cortisol n’est plus régulée correctement et augmente. Lorsque les glandes surrénales produisant le cortisol sont épuisées, il chute brutalement.

Pour en savoir plus, lisez l’article : hormones en cause dans le burn out

Ce que vous vivez pendant la chute des hormones déclenchant le burn out

Depuis plusieurs jours, vous vous sentez angoissés et démunis face aux éléments stressants de votre environnement (baisse de la sérotonine) et vous n’avez plus de motivation pour aller travailler (baisse de la dopamine). Lorsque, le cortisol chute d’un coup, vous n’avez tout à coup plus aucune énergie. Le cortisol a un pic naturel le matin, pour vous donner l’énergie pour vous lever de votre lit. En l’absence de ce pic, vous avez l’impression que votre corps refuse de se lever ou faire quoi que ce soit.

Julie témoigne du moment de sa chute

Extrait du témoignage de Julie : C’était en novembre 2015, au moment des attentats. Et cela a duré 3 jours où je ne pouvais pas me lever de mon lit, je ne pouvais pas manger et je n’étais pas malade. Je n’avais juste plus d’énergie pour faire marcher la machine. Je me souviens que ma mère est venue m’apporter des pommes pour que je mange quelque chose.

Pour lire la totalité du témoignage de Julie : quand la prof de yoga fait un burn out

La chute pourrait arriver n’importe quand. Pourtant, je remarque dans les témoignages de burnoutés que d’autres éléments précédent souvent le moment de la chute du burn out. Une goutte d’eau qui fait déborder le vase et une phase d’accalmie juste avant la tempête.


LA CHUTE DU BURN OUT : QUAND LA GOUTTE D’EAU FAIT DEBORDER LE VASE

Des expressions riches de sens

La goutte d’eau qui fait déborder le vase, un grain de sable dans le rouage, l’étincelle qui met le feu aux poudres. Toutes ces expressions sont riches de sens. On voit bien dans ces images que la goutte d’eau, le grain de sable ou l’étincelle ne sont que des déclencheurs d’une situation qui était à risque : un vase plein, un rouage compliqué, des explosifs etc. L’équilibre est en tension et à un moment quelque chose vient bousculer cet équilibre précaire.

Mon image préférée est celle du liquide en surfusion. Lorsque l’on baisse progressivement la température de l’eau il arrive un point un peu en dessous de zéro où elle est encore liquide. Elle devrait être gelée, mais ne l’est pas encore. Elle est en surfusion. L’énergie pour se solidifier est supérieure à celle pour rester liquide. Il suffit ensuite d’un choc, ou d’un grain de sable pour qu’instantanément elle se solidifie. On dit que c’est un état métastable.

Lorsque la courbe de cortisol est à son apogée, vous êtes, vous aussi, comme cette eau, en transition de phase. Il vous suffit d’un choc ou d’un grain de sable pour basculer dans le burn out.

Extrait du film « La mécanique du burn out » (13min), Brigitte explique comment on passe de la phase de burn in (épuisement avant le burn out) au burn out :  « A ce moment-là (burn in), si on vous arrête, vous avez encore une base sur laquelle vous reconstruire. Si vous ne vous stoppez pas là, vous passez à l’étape 2 et vous êtes en burn out. Entre le moment où vous êtes là (burn in) et le moment où vous êtes là (en burn out), il s’est passé une seconde. »

La chute du burn out : le moment où vous vous dîtes « Tout ça pour ça »

Psychologiquement, c’est le moment où vous vous dîtes “tout ça pour ça”. La déception générée par un événement vous fait basculer de l’autre côté. C’est le moment où il n’y a plus d’espoir, vous lâchez prise, vous décidez d’abandonner le combat.

Les entretiens de fin d’année : étincelles qui déclenchent la chute du burn out

C’est pourquoi les entretiens de fin d’année sont des périodes clefs dans la survenue des épuisements professionnels. De même, les refus de demandes de promotions ou de mutations créent ce levier.

Parfois cet arrêt de travail consécutif à un espoir déçu est perçu comme un caprice où une volonté de faire pression de la part du salarié. Ce qui génère un bras de fer avec l’employeur.

Cet événement seul, sans prise en compte de l’état de la personne avant la déception peut porter à confusion. Jeter un grain de sable dans une bouteille ou la secouer ne transforme pas l’eau en glace, c’est vrai. Sauf si le liquide était déjà en surfusion. Il est donc dangereux de laisser vos salariés entretenir de faux espoirs.

Accompagner les collaborateurs dans leurs projections de carrière et dans leurs échecs me semble essentiel pour éviter la survenue de ce type de situations. Certaines grandes entreprises développent des trésors d’ingéniosité pour recruter les meilleurs candidats (même pour un salarié postulant en interne), il serait souhaitable de développer la même intensité de réflexion pour accompagner les postulants déboutés ou les salariés ayant échoué à atteindre leurs objectifs de fin d’année.

3 burnoutés témoignent de leur chute

Extrait du témoignage de Maud, cadre : Puis une personne de notre équipe a quitté notre service et sa charge de travail m’est revenue. C’est ça qui m’a fait craquer. J’ai envoyé un message à ma manager en lui disant : « J’ai repris la charge de ma collègue. Je ne peux pas tout faire, quelles sont mes priorités ? » et elle m’a répondu « commence comme ça, on verra bien ». Et ça c’était le poids de trop, l’insupportable.

L’histoire de Anneke* : Anneke est cadre dans une grande entreprise. Cela fait 5 ans qu’elle est à son poste et il l’insupporte de plus en plus. Alors depuis un an, elle s’est lancée dans une mission parallèle en plus de son poste. C’est un projet qu’elle a elle-même proposée à son manager. En fait, c’est le poste qu’elle aspire à obtenir. On lui a répondu : ”montre-nous de quoi tu es capable et l’intérêt de cette proposition pendant un an et on verra ensuite”. Lors de l’entretien de fin d’année, les résultats sont concluants, oui ce poste serait vraiment une valeur ajoutée, mais la direction pense qu’une autre personne, plus qualifiée serait plus adaptée. Quelques jours plus tard, épuisée, Anneke est en arrêt de travail. Tous ses efforts ont été vains, elle est coincée dans ce poste qu’elle n’aime plus.

Extrait du témoignage d’Ellen, enseignante : J’étais épuisée, vidée. Puis 2 incidents successifs ont fait déborder le vase. Une collègue m’a parlé de façon très brutale. Puis, pour la première fois, une élève m’a accusée de ne pas suffisamment l’aider, elle en particulier. Ces événements aussi anodins qu’ils puissent paraître atteignaient l’idéal très haut que j’avais de ce métier. Aider les élèves était ce qu’il y avait de plus important pour moi. J’ai un côté “je veux sauver le monde” ! Je prenais les choses très à cœur. Je n’en dormais plus. Finalement ces événements m’ont permis de craquer, mais ce ne sont pas eux qui m’ont amenée au burn out. On sait que les causes sont multiples.

Pour lire le témoignage complet de Maud : Ralentir pour éviter le burn out

Pour lire le témoignage complet d’Ellen : Le burn out des enseignants


LA CHUTE DU BURN OUT : LE CALME AVANT LA TEMPETE

Paradoxalement, la chute arrive parfois à un moment d’accalmie. Un peu comme dans l’expression “c’est le calme avant la tempête”. Parfois juste avant l’arrivée d’un ouragan, il y a une période de calme où le ciel est bleu et les vents étrangement absents. Certains témoignages rapportent cette période de mieux être juste avant la chute.

Est-ce l’énergie récupérée lors de cette pause qui permet au burnouté de lâcher prise ? Est-ce la prise de conscience de l’écart gigantesque entre le bonheur ressenti lors de ce moment de répit et la tourmente de la vie réelle ? Sans doute un peu des deux.

Le bon moment pour lâcher prise

Le stress est un mécanisme qui nous permet de nous protéger. Si le danger est toujours persistant, il est dangereux d’arrêter le processus.

Par exemple si vous êtes poursuivi par un lion, l’effort doit être maintenu pour sauver votre vie jusqu’à ce que vous ayez trouvé un lieu sûr. Là seulement, vous pourrez vous permettre de vous sentir mal. C’est lorsque vous êtes en sécurité que les mécanismes de décompensation ont lieu.

La période d’accalmie précédant le burn out est donc le signal pour le corps que c’est le bon moment. En fait, c’est un peu comme si vous choisissiez, plus ou moins consciemment, de lâcher prise.

Témoignage d’Ellen : la chute du burn out « au moment où elle peut se le permettre »

Ellen raconte dans son témoignage (voir témoignage complet) qu’elle a été à la fin de ses obligations au lycée et que justement, elle venait de rencontrer un nouveau compagnon. Ni ses élèves au lycée, ni ses enfants n’avaient besoin d’elle, il était donc possible de déposer les armes.

Extrait du témoignage d’Ellen, enseignante : On était en juillet, j’avais réussi à aller jusqu’à la fin de mes obligations au lycée. J’avais ramené au train une amie australienne qui était venue me rendre visite. Et une fois Lauren entrée dans le wagon, d’un coup, je me suis écroulée, en larmes. Ce jour-là, d’un coup, je me suis mise à pleurer, sans discontinuer. (…) Ce que je ne comprenais pas, c’est que, dans ma vie privée, tout allait bien, j’étais heureuse, je venais de me remarier. Je me suis demandé : « mais pourquoi cela arrive maintenant ? ». Ce que j’ai compris, plus tard, c’est que justement, c’était un moment où je pouvais me le “permettre”. Ce qui était terrible, c’est qu’on était début juillet et je savais que je ne pourrai pas reprendre en septembre. J’étais allée beaucoup trop loin dans l’épuisement.

Prendre conscience de l’absurdité de notre vie

Cette période de pause, est aussi une opportunité de prendre du recul. Nous observons comment pourrait être la vie dans d’autres circonstances. Nous goûtons à la douceur, au plaisir, au lâcher prise.

L’écart entre la réalité de notre quotidien et ce que nous vivons lors de cette trêve nous fait prendre conscience de l’absurdité de la situation dans laquelle nous sommes. Il n’est alors plus possible d’y retourner.

Témoignage de Rémi* : quand renouer avec des proches vous fait basculer

Rémi* dans son témoignage explique que le burn out est arrivé le lendemain d’une soirée avec des amis qu’il n’avait pas vu depuis longtemps. Renouer avec des proches, passer une soirée agréable avec eux, se remémorer les instants de bonheur eu ensemble constituent cet espace de respiration. En parallèle de cela, se rendre compte que dans notre vie actuelle nous n’avons plus de temps, ou d’énergie pour entretenir ces relations crée la faille qui précède la rupture.

Cliquez ici pour lire le témoignage complet de Rémi* : Burn out : quand la valeur travail vous tue

Quand les vacances déclenchent le burn out

Parfois ce sont les vacances qui déclenchent le burn out. Au retour, impossible de retourner au travail comme je l’explique dans les articles le burn septembre et pourquoi les vacances ne résoudront pas votre épuisement publié à Noël dernier.


LA DECOMPENSATION : QUAND LA CHUTE EST BRUTALE ET IMPRESSIONNANTE

Parfois, la chute est brutale et impressionnante : bouffée délirantes, infarctus, accident grave, tentative de suicide. On parle alors de décompensation. Le mot décompensation, désigne la dégradation brutale d’un organe.

La décompensation métabolique

Elle peut être métabolique : la crise cardiaque par exemple. Les dérèglements dus au stress chronique ne peuvent plus être compensés par l’organisme. Il s’en suit alors des perturbations graves dans tout l’organisme.

La décompensation psychologique

Ou elle peut-être psychologique comme pour les bouffées délirantes ou la tentative de suicide par exemple. Dans cas, la personne est comme sortie du réel. Dans les deux cas il est important de ne pas laisser la personne seule et de prévenir des services d’urgence.


POUR VOUS, PROCHES AIDANTS

Le moment de la chute peut-être très angoissante pour l’entourage. Sans que l’on sache pourquoi, tout à coup, tout lâche. Cette personne sur qui vous comptez beaucoup se retrouve incapable de faire quoi que ce soit. Vous n’y comprenez rien. Cela vous angoisse. Comment vais-je faire sans lui/elle. Et si cela durait pour toujours ? Parfois la chute est choquante, comme dans le cas des décompensations. Votre proche à besoin d’un accompagnement médical : consulter son médecin traitant voir les urgences médicales ou psychologiques dans les cas extrêmes. Vous de votre côté, n’hésitez pas à vous faire accompagner vous aussi.

Vous pouvez lire aussi ces 2 articles à destinations des proches aidants :


CONCLUSION

A vous, qui avez vécu le burn out : comment s’est passé votre chute ? quelle a été la goutte d’eau qui a fait déborder votre vase ? à quel moment avez-vous décidé de lâcher prise ? Ces éléments vous apportent-ils un éclairage ?

A vous qui vous interrogez sur votre état de stress : qu’est-ce qui vous fait tenir (la fin d’un projet, l’attente d’une promotion etc…) ? quel espoir déçu pourrait vous faire dévisser ? Que pourriez-vous faire pour mettre moins d’attentes sur cet espoir et lever le pied dès maintenant ? N’hésitez pas à lire l’article sur le burn in  et les symptômes du burn out pour voir où vous en êtes.

Cet article vous a plu ? N’hésitez pas à me le dire en commentaire et à le faire suivre sur vos réseaux sociaux ou à vos proches.

*certains prénoms ont été modifiés

Crédits photo : Pixabay : Wallace769

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22 Commentaires

  1. Mathias Favre

    Merci pour cet article 🙂

    Je suis actuellement en arrêt de travail pour burnout, et c’est vraiment intéressant de pouvoir comprendre ce qu’il m’arrive. C’est rassurant de voir qu’il y a quelque chose de « logique » derrière, que ce n’est pas juste dans ma tête. Merci !

    Réponse
    • Astrid LE FUR

      Merci beaucoup Mathias pour ce retour. C est effectivement ce que je faire transpirer dans ces écrits et plus largement le livre qui est en cours de gestion : ce que vous vivez est normal. C’est en tout cas ce que j ai eu besoin de comprendre pour aller mieux. Nous ne sommes ni fou, ni hypocondriaques, ni faibles, nous traversons un burn out. D’ailleurs les récits des burnoutés se ressemblent tous. Nous ne pouvons pas tous inventer la même histoire.

      Réponse
  2. Mes Secrets en Immobilier

    Très intéressant car cela peut arriver à tout le monde : le mal de notre siècle ! Merci pour ton savoir ! 😊

    Réponse
    • Astrid LE FUR

      Merci Matthieu pour ce retour

      Réponse
  3. COLIN

    Merci Astrid pour ton article sur « la chute ».
    Pour moi, c’est au retour de belles vacances pourtant très courtes avec mon conjoint et mes enfants que mes symptômes plus aigus ont débuté.
    Tu parlais des entretiens de fin d’année et effectivement, il a eu lieu peu de temps avant mon « stop ». Je me souviens que je parlais de « méditation au travail » comme formation, ma cadre ne m’écoutait pas. En fait, je réalise que je commençais à lui dire mon mal-être. Elle me parlait d’amélioration et autre pour notre service en maternité en tant que sage-femme… mais moi, je n’étais déjà plus là.
    Et tu disais que parfois cette chute vient dans un moment d’accalmie. Cela me parle aussi. Les 2-3 mois après mes vacances magnifiques dont je parlais, où j’ai donc commencé à avoir des maux de mon corps de plus en plus présents jusqu’à Ma chute, durant ces jours interminables, j’avais un planning très très allégé (beaucoup d’heures sup).
    Tu sais, là encore, lors de ce dernier week-end, on m’a demandé si je savais pourquoi ce burn-out est arrivé… et ma réponse n’est finalement pas très claire encore pour moi. J’ai répondu : « à cause de stress chronique ressenti sans le savoir, sans le voir ». Et pourquoi allons-nous jusque-là?… Peut-être car on ne connait pas d’autre chemin possible à ce moment-là…
    Merci encore,
    Karen

    Réponse
    • Astrid LE FUR

      Merci beaucoup Karen pour ce beau témoignage. Je n’ai pas encore publié l article sur les causes liées à l environnement de travail qui génèrent des burn outs. Parfois on ne se rend pas compte que l on est dans un environnement toxique, on pense que c est normal, que c est à nous de nous adapter. Ça me booste pour avancer la publication de cet article qui peut être utile pour mieux comprendre pourquoi on est arrivé là.

      Réponse
  4. caroline

    bonjour, merci pour cet article trés bien écrit, et avec de nombreux témoignages !
    pour ma part, la goutte d’eau il y a 7 ans, a été l’enterrement d’un ami de la famille : je n’ai pas pu m’y rendre, impossible de m’y résoudre, et ensuite impossible d’aller travailler.

    Réponse
    • Astrid LE FUR

      Merci Caroline pour ce témoignage.

      Réponse
  5. Diego

    Bonjour, merci pour cet article ultra complet. C’est la première fois que j’arrive à mettre des mots sur des ressentis passés que je n’arrivais pas à qualifier. En fait, je réalise que j’ai fait un burn out tout seul dans mon coin et que du coup je ne me suis pas fait aidé. Si seulement j’étais tombé sur cet article plus tôt… J’étais étudiant et j’entamais mon mémoire de fin d’études. Je me suis tellement donné dans mon travail au laboratoire et dans l’écriture de mon mémoire que je me suis complètement oublié. Un jour, juste avant de dormir, des vertiges et des palpitations apparaissent. S’en est suivi alors 6 mois de mal-être : peu de sommeil, plus d’énergie, crises d’angoisses, symptômes divers (acouphènes, chute de tension, etc) mais je DEVAIS terminer mon travail alors j’ai fermé les yeux. Lorsque mon travail s’est achevé j’ai passé un mois entier à dormir, j’étais devenu instable psychologiquement, j’avais même l’impression d’avoir une maladie cérébrale. Et je suis redevenu « normal ».

    Mais j’ai encore aujourd’hui l’impression d’avoir des « restes » car de temps en temps, je ressens cette énergie sur le point de craquer. Et je résiste… Je ressens comme si il y avait quelque chose à guérir, quelque chose auquel je ne veux pas faire face. Si tu as des pistes, je suis preneur. 🙂

    Réponse
    • Astrid LE FUR

      Merci beaucoup Diego pour ton témoignage. Le burn out laisse des traces et nous invite à prendre soin de nous. Et si la piste c était de rouvrir la porte à ce burn out ? Parfois on est trop jeune pour faire ce travail, alors on l enfouie et on passe à autre chose. Mais maintenant, c est peut être le moment. Cela peut être d ouvrir la parole et d en parler à un psychologue, de décider de changer certains schémas en se faisant accompagner par un coach par exemple. À ta dispo pour poursuivre cette discussion en privé si tu veux 😉

      Réponse
  6. Lara Tabatabai

    Je me suis rendue compte que je faisais un burn-out le jour où je me suis retrouvée dans un magasin et ne savais pas qui j’étais, ce que je faisais là et qui étaient ces gens autour de moi. Même si l’état de confusion total ne dura que quelques secondes, ce fut l’expérience de ma vie la plus flippante. Je fus diagnostiquée le lendemain d’un burn-out et pris un mois de congé/ arrêt de travail. On ignore les signes du burn-out à son péril et tout le monde y a droit 😊

    Réponse
    • Astrid LE FUR

      Merci beaucoup Lara pour votre partage.

      Réponse
  7. Marie Gouriou

    Cet instant de la chute est gravé en moi, même si, en réalité, il y en a eu plusieurs… jusqu’à la  » descente aux enfers », jusqu’à la tentative de suicide… Tous mes barrages ont lâché, plus rien sous mes pieds… Et pourtant, travaillant dans le « social »…..! Pompée littéralement, aspirée, éduc à temps plein depuis presque 30 ans, valorisée ET écrasée sous de multiples missions, 4 enfants, un couple qui se délite, des blessures de l’enfance encore béantes… 7 mois en HP, 2 ans d’arrêt de travail, une invalidité à mi temps, un licenciement pour inaptitude (espèce de cerise sur le gâteau…..)… Infiniment difficile de reprendre pied… Toujours l’impression que l’entourage se lasse et trouve qu’on s’ecoute un peu trop…….
    J’ai tout de même réussi à retrouver un boulot d’ éduc à mi-temps, me separer, déménager, entamer une procédure de divorce, reconstruire ma vie sur ce tas de cendres…… mais à quel prix……. Et tout est si fragile..!

    Réponse
    • Astrid LE FUR

      Merci beaucoup pour votre témoignage. Je suis émue en le lisant. Je suis de tout cœur avec vous dans votre chemin de reconstruction.

      Réponse
  8. Rodney Lajoie

    J’apprécie que tu nous donnes des bons conseils.

    En ce moment je suis au fond du trou avec la procédure de divorce…je ne vois pas le bout du chemin et grâce à mon blog, j’essaye de m’évader, mais pas évident.

    Pour me sortir, j’avais commencé une instropection, mais trop difficile pour moi, j’ai arrêté après 3 épisodes.

    Je vais tenter de recommencer, mais bof.

    Réponse
    • Astrid LE FUR

      Merci Rodney pour votre partage. Ce que vous appelez « l’introspection » c est une psychothérapie, un accompagnement de coaching ou autre chose ? Se poser des questions difficiles, n’est pas facile. C est vrai. Parfois aussi la personne ou la méthode ne nous convient pas. N hésitez pas à rencontrer plusieurs personnes pour vous accompagner de façon à choisir celle qui vous conviendra le mieux.

      Réponse
  9. Marie

    Bonjour, merci pour cet article. C’est bien de briser le silence autour de cette maladie. Car finalement elle exprime un mal être. J’espère que grâce à ton article, les personnes arriveront à détecter qu’elles sont en phase burn in et auront le courage de prendre du recul et se recentrer sur elles. Pour celles en burn out, vous n’êtes pas seules, prenez soin de vous 😌

    Réponse
    • Astrid LE FUR

      Merci beaucoup Marie pour ton retour.

      Réponse
  10. Meena

    Bonjour.
    Merci pour cet article et pour ce blog de manière générale. Je suis actuellement en pleine phase de reconstruction après un burn-out il y a quelques mois. Le premier déclic a été un épuisement tel que je ne n’ai pas pu me rendre à un week-end prévu de longue date pour voir une de mes meilleures amies que je n’avais pas vu depuis presque un an. Le second déclic (et je me retrouve dans l’article et les commentaires) a été un « entretien de parcours » avec ma responsable où mon mal être été minimisé, on m’en a d’ailleurs fait porter la faute. Quelques jours plus tard, j’ai été incapable d’ouvrir mon ordinateur et le burn-out m’a été diagnostiqué par un médecin le lendemain

    Réponse
    • Astrid LE FUR

      Merci beaucoup Meena pour votre retour sur le blog et votre partage. Je suis de tout cœur avec vous pour votre reconstruction. N hésitez pas à nous rejoindre sur le groupe Facebook « Burn Out : le comprendre, le prévenir, rebondir ». Pour partager votre chemin.

      Réponse
  11. Ono

    Dans mon cas, les déceptions accumulées, qui me donnaient le signe que mes espoirs allaient être déçus, ont enclanchés le burn-in, le début des symptômes physiques. ça me faisait flipper, de voir mon corps se dégrader, je n’étais pas dans le déni, mais je n’arrivais pas à quitter, j’étais addicte. Et la chute s’est produite pendant l’accalmie, deux mois après à peine, quand je n’ai plus été en lien avec lui mais que j’étais sécurisée qu’on restait ensemble (burn-out amoureux). Oui, vraiment comme dans la métaphore d’être poursuivie par un lion, où le corps se permet de craquer quand on est en sécurité. L’autre métaphore qui moi me venait était celle du cheval épuisé qu’on continue à cravacher. Si on arrête de le cravacher (accalmie), il va s’écrouler. Mais si on n’arrête pas de le cravacher ? Il va finir par s’écrouler quand même, plus tard, mais ce sera à un stade d’épuisement beaucoup plus avancé…
    Donc d’une certaine manière, dans la phase de décompression, quand on se sent tellement mal alors qu’on se repose, c’est en fait un bon signe : on peut enfin se sentir mal parce que on se repose…
    Merci aussi Astrid pour la précision sur la décompensation : je l’utilisais un peu à la place de décompression, et en fait cela peut être encore beaucoup plus violent…

    Réponse
    • Astrid LE FUR

      Merci beaucoup Ono pour votre témoignage et ces images très parlantes. De tout cœur avec vous 😉

      Réponse

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