Saviez-vous que l’on pouvait s’épuiser dans une relation sentimentale on parle alors de burn-out sentimental ou amoureux ? Pour lire le témoignage d’Honorine, lisez la suite.Dans ce témoignage Honorine vous raconte comment petit à petit elle s’est retrouvée complètement épuisée du fait d’une relation toxique et comment elle a remonté la pente de ce
burn-out émotionnel.
Au début, j’ai quitté mon mari après dix ans de vie de couple.
J’avais enfin trouvé la relation passionnelle que je cherchais. J’avais besoin de cette ouverture dans la sexualité, et cette relation me l’a donnée. J’avais aussi sûrement besoin de me confronter à cette intensité, ces démons, que je portais en moi et que jusque là je ne faisais qu’esquiver.Alors, je m’y suis plongée, pleinement. Une vraie relation passionnelle toxique non-réciproque. Et pour ma part, ça m’a menée au burn-out émotionnel.
Une relation toxique non-réciproque au cœur du burn-out sentimental
En dix mois de relation, G. m’a quittée trois fois. Mais, dans mon vécu, c’était comme si tous les jours il me quittait un peu, d’une façon ou d’une autre, par pleins de biais qui me manifestaient un « non ».G. avait une autre relation. J’étais un peu comme l’amante, mais sans être la préférée. Que les inconvénients. Il essayait de ne pas nous comparer, mais la comparaison était toujours dans l’air. Moi j’étais celle qui savait communiquer, qui lui faisait du bien, avec qui il se sentait bien. Et elle, c’était celle par rapport à laquelle il souffrait, qu’il désirait le plus, et qu’il voulait vraiment. Même s’il a fini par la quitter aussi.
Une attitude magnétique et déstabilisante qui mène à l’épuisement
Et puis, il y avait cette dimension où G. dégageait quelque chose de fascinant.
Quelque chose de sombre, mais de fascinant. L’aura magnétique des gens blessés profondément. Tous s’accordaient à dire qu’il était extraordinaire.Et paradoxalement aucune des femmes qui avaient eu une relation avec lui ne s’était sentie vraiment sécure. D’ailleurs aucune des relations n’avait duré très longtemps. Plus simplement, je dirais qu’il se dégageait de lui un ensemble de micro-attitudes difficiles à décrire qui faisait que
j’ai toujours senti ma valeur mise en jeu :
mon « baromètre d’ego » faisait le yoyo [expression utilisée par Sophie Lambda dans sa BD Tant pis pour l’amour, que je recommande à tout le monde]. Soit j’étais montée aux nues, soit descendue très bas. Et c’est finalement ce qui été le plus éprouvant. C’est ce qui a fait que je me suis retrouvée dans un état proche de la loque au bout de quelques mois.
Les symptômes du burn-out amoureux : burn-in
A force de stress émotionnel, je me suis mise à perdre mes cheveux, par poignées. A force d’angoisser, je ne pouvais plus manger et petit à petit, j’ai perdu du poids. De nouvelles rides sont apparues, assez laides, qui heureusement sont reparties depuis. Un jour je me suis regardée nue dans le miroir, et
j’ai vu mon ventre creusé et mon teint verdâtre sur le corps entier, et là, j’ai commencé à appeler des amis à l’aide.
–> pour aller plus loin lisez : « Les symptômes du burnout« , « Burn-out : hormones en cause » et « le burn-in« Cette prise de conscience n’a pas suffi à ce que je parvienne à le quitter tout de suite : l’addiction amoureuse que je vivais était trop forte, et j’ai prolongé pendant encore un mois et demi, jusqu’à ce que ce soit lui qui me quitte.
La chute du burn-out sentimental
Trois semaines avant qu’il me quitte, il partait en vacances dans sa famille, et nous avions décidé que nous ne nous contacterions pas, mais que nous ne nous quittions pas encore. Sécurisée de la sorte, et cessant d’être sans arrêt stimulée, le burn-out a pu tomber.
En l’espace de deux jours, j’ai senti une immense fatigue s’abattre sur moi, immense.Quand il est revenu et qu’il m’a quittée, il a fait la blague qu’il s’asseyait au chevet d’une malade. J’ai longtemps gardé un peu d’aigreur au sujet de cette blague car c’était en partie sa responsabilité si je m’étais retrouvée dans cet état, et que je sais maintenant que c’était beaucoup plus grave que ce qu’il pouvait penser. Que je n’allais pas mettre quelques semaines à m’en relever, mais au moins un an, et même un peu plus.
–> pour aller plus loin lisez l’article : « Burn-out : le moment de la chute«
Remonter la pente du burn-out sentimental
Pendant trois mois, je n’ai fait quasiment que me reposer. Heureusement, j’ai eu cette possibilité. Je me levais, et je savais que j’avais moins d’une heure pour faire quelques petits trucs très lentement avant de devoir me recoucher. J’oscillais entre trois et cinq siestes par jour. C’était la phase de décompression. C’est là que j’ai découvert les
hypnoses de sommeil sur internet, qui m’ont beaucoup aidée à m’endormir, ou au moins à me reposer profondément lorsque je ne dormais pas.Au bout de trois mois, j’étais remontée, je croyais que j’étais guérie. Puis
j’ai revu G. dans un bal, et là, ça s’est de nouveau cassé en moi. Et cette fois-ci, beaucoup plus fort.Cela fait maintenant huit mois, et je n’en suis pas tout à fait sortie.
Plusieurs symptômes se sont ajoutés cette fois à la fatigue, en particulier des troubles cardiaques (tachycardie, palpitations, essoufflement) et de
l’oreille interne (plusieurs types de vertiges et des pertes d’équilibre). Comme si mon corps manifestait là maintenant toute l’angoisse que j’avais ressentie dans les mois passés. Aucun examen médical n’a révélé de vrai problème, mais c’était quand même très éprouvant à vivre. Cette fois-ci je n’ai pas pu me reposer autant, ça n’a pas dû aider.Depuis plusieurs années je pratiquais une
technique thérapeutique d’expression émotionnelle. Celle-ci m’a beaucoup aidée à libérer les souffrances au fur et à mesure qu’elles se présentaient. Je faisais ce processus en conscience, et le vivais comme un chemin de guérison. Cela m’a permis, quand l’épuisement est tombé, de ne pas vivre de dépression en plus, et de continuer de traverser par le haut les souffrances psychiques qui me restaient encore, en lien avec ce qui s’était passé. Cette méthode m’a été tellement utile que j’ai décidé d’accompagner à mon tour en tant que thérapeute émotionnelle (voici mon site si cette approche vous intéresse :
https://honorineflutre.fr/).
–> pour aller plus loin lisez l’article : « Les 7 étapes du burn-out«
Mon regard sur ce vécu après le burn-out
Je sors de cette expérience extrêmement grandie, et libérée.J’ai compris que
la thérapie ne suffit pas à compenser un stress chronique et intense (de même que les autres pratiques comme le
yoga, le
sport en nature, une alimentation de qualité, la
relaxation, etc.). Donc, même avec de très bons outils de soutien, il ne faut pas rester trop longtemps dans une situation pathogène.Dans une histoire d’amour intense, comme la mienne, comme c’est le cas pour les personnes qui restent coute que coute dans un travail trop stressant, une part de notre organisme agit contre lui-même, contre sa propre préservation, un peu comme dans une maladie auto-immune. C’est sans doute cela que notre système n’aime pas. En somme,
quand on ne pense qu’à son travail ou qu’à son amoureux et que cette pensée nous met dans un mélange d’exaltation et d’anxiété constantes et très intenses, ce sont de bons ingrédients pour le burn-out…Aujourd’hui je vais mieux. Ce n’est pas fini, j’ai encore de la fatigue et d’autres symptômes physiques, mais je sens que je récupère de plus en plus.
Je vis par ailleurs une paix et une tranquillité que je n’avais jamais vécues auparavant. Une grande adéquation avec mon rythme intérieur aussi, un des cadeaux du burn-out. Il est clair que, si l’on n’en ressort pas nécessairement plus fort-e, on en ressort, en tous cas, transformé-es.
CONCLUSION
Merci beaucoup Honorine pour ce témoignage sur le burn-out sentimentalPour lire un autre témoignage de burn-out amoureux, vous pouvez lire l’
histoire d’AnnabellePour lire d’autres témoignages sur le burn-out professionnel :
Vous aussi vous avez traversé le burn-out ? Vous vous êtes reconnue dans cette histoire ? –> Dîtes-le nous dans les commentaires.
Saviez-vous que l’on pouvait s’épuiser dans une relation sentimentale on parle alors de burn-out sentimental ou amoureux ? Pour lire le témoignage d’Honorine, lisez la suite.Dans ce témoignage Honorine vous raconte comment petit à petit elle s’est retrouvée complètement épuisée du fait d’une relation toxique et comment elle a remonté la pente de ce burn-out émotionnel.
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