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burn out : témoignage d’une dirigeante

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Comment Clémentine, dirigeante, en est-elle venue au burn out ? Pourquoi est-ce particulièrement compliqué quand on est dirigeant d’accepter un arrêt pour burn out ? Pour en savoir plus, lisez ce témoignage.

L’HISTOIRE DE CLEMENTINE UNE DIRIGEANTE FACE AU BURN OUT

Clémentine, est dirigeante d’une association, capitaine d’un bateau d’une dizaine de salariés. Depuis toujours elle a de l’énergie à revendre, elle s’engage et quatre à quatre, elle grimpe les échelons de l’échelle sociale. Donner de soi, gérer la barque, être à la fois forte et disponible pour chacun, elle sait faire. Pourtant malgré son engagement à toute épreuve, Clémentine sent qu’elle se fatigue. Elle n’a pas le droit de lâcher son équipe, encore moins en pleine crise sanitaire, du moins le pense-t-elle. Alors elle tient envers et contre tout. Et petit à petit son corps s’épuise : la dirigeante frôle le burn out. Dans ce témoignage poignant, écrit de sa main, Clémentine vous raconte son histoire de Femme libre en working girl et de superwoman en Femme, simplement humaine. Le témoignage d’une Femme, dirigeante d’entreprise, face au burn out.

Nous retrouvons dans son récit toutes les étapes du burn out de l’euphorie à la chute en passant par le burn in, cette phase de déni où les symptômes s’accentuent jusqu’à aboutir à l’épuisement total de la personne. Nous pouvons aussi reconnaître à travers ses mots le profil des candidats au burn out ces personnes fortes, pleines d’énergie, engagées, battantes.

Cet article participe à l’événement inter-blogueur « le burn out, cela n’arrive pas qu’aux autres » organisé par le blog Merveilleuses-Jacquelines.com. Burn out, que l’auteure de ce blog a vécu elle aussi. Vous trouverez d’ailleurs sur son blog un article ou elle partage son histoire et 5 pistes qui lui ont permis de garder confiance lors de son burn-out

Voici le témoignage de Clémentine écrit (de ses mots), audio (de sa voix) et en images (tracées de ses mains) : une dirigeante face au burn out.


TEMOIGNAGE AUDIO DE CLEMENTINE : UNE DIRIGEANTE FACE AU BURN OUT


QUAND LES GRAINES DU BURN OUT SE PLANTENT DANS NOTRE EDUCATION

Le burn out, cette maladie des battants

La nature m’a dotée d’une belle énergie. Je me suis souvent appuyée dessus. A vrai dire, je crois que je l’avais prise pour acquis. Une énergie inépuisable. Et c’est l’image qu’on me renvoyait, alors je l’autonourrissais.

Avec du recul, je me rends compte que ce déploiement d’énergie servait à me prouver autre chose : que j’étais une « Femme Libre », telle que mon éducation me l’avait enseignée.

Etre une femme libre et forte, n’avoir besoin de personne

Etre autonome. Etre indépendante. Etre l’égale de l’homme, ce qui sous-entendait, et je reprends les mots de ma mère : « Tu n’as pas besoin des hommes, tu peux faire tout ce qu’ils font ». Savoir tout faire. Réussir ses études. Avoir un métier passionnant.

Etre libre, dans mon éducation, est paradoxal car il fallait pourtant répondre à toutes les injonctions : sociétales, patriarcales et matriarcales. 

C’est aussi être créatif, voir les choses autrement. « Ne vois pas les choses comme elles sont, voit ce que tu peux en faire ». Avoir du culot.

Et bien sûr, être libre, c’est questionner la société, c’est être brillante pour qu’on ne me reproche pas d’être juste belle. Et pourtant, il fallait aussi être belle : pas de gras, de la classe, pas de vulgarité.

burn out wonder woman

J’ai tout coché, tout coché.

Une des injonctions les plus marquantes est « ou tu fais bien, ou tu ne fais pas ». Pas le droit à l’erreur ou à l’échec. « Ne te satisfais pas de peu, ou alors recommence, jusqu’à que ce soit honorable ». Un niveau d’exigence que je n’avais jusqu’à lors jamais remis en question.

Cocktail détonnant qui a fait de moi la candidate parfaite pour le burn out.


LA NAISSANCE DE WONDER WOMAN

Maitrise de cinéma et DUT communication d’entreprise en poche, obtenus en cumulant études et jobs, j’arrive sur le marché du travail.

En deux ans je m’étais mariée avec passion, nous avions acheté une maison à rénover entièrement, par nous-mêmes évidemment, et décroché mon premier CDI dans une association.

L’année suivante, 2009, je devenais maman. J’ai repris le travail à temps plein après le congé maternité, sans même me poser de question. La maison n’était pas finie, seule la cheminée chauffait la pièce principale. Mon mari, intermittent, est absent la moitié de l’année. C’est pas grave, j’assure, j’ai de l’énergie à revendre.

Le directeur me fait confiance. Je ne connaissais rien au monde associatif, rien aux institutions, rien à la mobilité. Chargée de développement. Deux salarié-e-s sur un seul site quand je suis arrivée, 12 aujourd’hui sur 7 sites. Pari Réussi, mais pas sans y laisser quelques plumes.

2014, Quand les premières alertes se font sentir

En 2014, premières alertes. Je commence à fatiguer. Je porte tout : le couple, la maison, ma poulette et la dose de travail au boulot qui monte. Treize dossiers en simultané qu’il faut gérer, organiser, expliquer, à vendre, à coordonner.

Nous passons 15 jours de vacances en famille. Comme ils se lèvent vers 11h, j’en profite pour travailler de 8h à 11h pour ne pas prendre de retard et être submergée à la rentrée.

3 semaines ou 4 après le reprise, ma médecin et surtout ma sœur me mettent en alerte : tous les signaux sont au rouge : je ne parle que boulot, je suis irrascible et je pleure pour un rien.

Le lundi, ma médecin m’arrête, une semaine. Pour moi c’est la catastrophe. J’ai l’impression d’avoir failli à tous mes devoirs, de ne plus être fiable. Et pourtant je n’ai pas le choix. Et je dors, jusqu’à 18h par jour au début.

Le vendredi, je retourne voir la médecin qui m’annonce qu’elle me donne la deuxième semaine d’arrêt et que là, j’ai le droit de sortir. Je tombe des nues. Elle me connait assez pour savoir que deux semaines d’un coup j’aurais refusé.

burn out costume de fucking warrior

La reprise de la tête du navire et deploiement d’un réseau régional

Je reprends le boulot. Temps plein, développement de projets, je commence à être reconnue comme « experte », je monte un réseau régional, j’en prends les rênes en plus du reste.

Je suis toujours la dernière maman à la garderie et mon mari est juste absent. Même quand il est là il n’est pas là. Et dès qu’il n’est plus en tournée il sombre en état dépressif, et pas toujours cool. Et moi je bosse le soir, en plus.

Je tiens le navire, cabestan inébranlable. A la maison, toujours que le poêle comme unique chauffage, je commence par fendre les buches pour avoir du petit bois, en tenue de working girl, c’est normal. Il fait 12 degrés dans la maison en hiver, sauf dans la chambre de la poulette. Elle est à l’abri. Pas de lave-vaisselle non plus, nous n’avions même pas prévu d’emplacement…

2019 clémentine devient directrice

Je passe cadre, je continue le développement et en 2018, on réorganise l’association et nous décidons d’isoler le pôle mobilité et de le rendre autonome. On crée Mobylis en septembre pour une mise en opérationnalité au 1er janvier. Double boulot. Le couple est quasi inexistant, je prends la décision pour nous deux d’arrêter. C’est acté, on vend la maison et en attendant on continue de cohabiter.

En janvier 2019, je deviens donc directrice, sans formation malgré mes demandes, mais « je suis assez intelligente pour tenir le bateau, et la meilleure formation c’est sur tas et le bon sens », me dit-on. Okay, on y va, on avance.

Je suis désormais capitaine d’un bateau de 12 salarié-e-s et 500 000€ de budget. Et c’est normal. Il a fallu qu’un partenaire me demande comment je m’en sors, car je prends direct les rênes d’une « grosse » association. Je n’en avais même pas conscience.


DU BURN IN AU BURN OUT

Les postes se cumulent et les symptômes du burn in apparaissent

Et je cumule : développement de projets, coordination générale du réseau et projet européen, direction et donc RH. Et je n’aime pas cela. Et toujours gestion à temps plein de la maison. J’essaie de trouver un peu de temps pour faire du sport ou le potager, sans succès.

Je prends du poids, sandwiches-ordi obligent. Je commence à mal dormir, moi qui avais un sommeil d’une qualité hors normes, je fais des insomnies. Alors je descends et finis les dossiers qui m’empêchent de dormir. Mais j’y arrive de moins en moins.

Pour décompresser, pour acter le « fin de journée », l’alcool s’immisce. Et certains soirs, pour « tuer la bête », je peux boire jusqu’à une bouteille. Enfin je dors.

Quand L’urgence familiale vient compliquer la situation

Septembre 2019, la maison est vendue et j’annonce à mon mari que je fréquente quelqu’un ; il s’en doutait, je redevenais rayonnante. Mais ça c’est très mal passé.

J’ai déménagé en urgence, mis ma fille à l’abri. J’ai géré mon taf (septembre fait partie de ces mois les plus chargés), j’ai géré son taf, les rdv médicaux et psy, le déménagement, les émotions.

J’ai tenu 3 semaines. Puis Re-effondrement. 6 semaines d’arrêt cette fois.

Le confinement : la goutte d’eau qui fait déborder le vase

On vide la maison, première démarche de divorce, thérapie. Je reprends le travail, plein pot, surement une erreur. 4 mois après j’étais déjà fort engagée dans le burn in.

Quand le confinement est arrivé j’étais HS, saluant le fait que le monde entier allait s’arrêter et moi avec. Que nenni. Ce fut pire : double, triple dose de boulot en télétravail en plus d’être prof, maman et intendante. Et re-gestion émotionnelle à gérer pour mon ex-mari.

Tenir la barre envers et contre tout pour ne pas lâcher ses équipes

Quatre séances sur la prévention du burn out m’ont permis d’entrevoir une autre sortie et de tenir. Fin du confinement. La médecin veut m’arrêter. Je refuse : c’est la reprise et ils ont besoin de leur capitaine.

On réorganise le fonctionnement de l’asso, on réparti un peu les missions, les dossiers d’aides pleuvent. Ça demande une énergie ! Encore. Sauf que je suis en fond de cale, je racle ce qui reste.

Entre temps j’achète une maison. Re-déménagement. Et mon désormais ex-mari est toujours sans domicile. Je continue de le porter et de l’aider, pour qu’il voie sa fille. Je finis même par l’héberger. Quelle conne.


LE CHUTE DU BURN OUT : LE BON MOMENT POUR LACHER PRISE

Les symptômes du burn in empirent Après quelques jours de congés

Les 3 semaines de vacances me font du bien mais la reprise mi-aout et toujours ce mois de septembre chargé à bloc, c’est trop.

J’enchaine les heures 7h30-19h, j’oublie même de manger, par contre le soir je tue la bête, de plus en plus souvent.

Les mains couvertes d’eczéma, la médecin veut encore m’arrêter. Je négocie. 3 semaines, je dois tenir encore 3 semaines pour mettre les jalons en place et ne pas mettre l’équipe en difficulté. Mais j’ai conscience que je peux casser à tout moment. Et je ne veux pas casser. J’ai lu trop de témoignages, je ne veux pas vivre ça.

J’aurais finalement tenu une semaine et demie avant de retourner la voir et lui dire okay. J’arrête.

Parce que la veille je ne suis pas allée à cette conférence à Caen car j’ai eu peur d’avoir un accident de voiture en y allant. Et ces maux d’estomac, je sens l’ulcère qui revient. Et cette piqure d’araignée qui démange tant ! En fait c’est un zona.

Et cette image avec laquelle je me suis réveillée : Je m’apprête à sauter à l’élastique, et ma voix me dit : « tu sautes maintenant ou dans une heure. Mais dans une heure il n’y aura plus d’élastique. » Okay, j’arrête.

burn out : le saut dans le vide

Le moment de déposer les armes et d’accepter

Et je dors. 15h par jour. Je remets mes plans à plus tard.

Et de toute façon le corps ne me laisse plus le choix. Suite à une chute, j’ai les côtelettes en vrac. J’ai voulu monter une tête de lit, j’ai forcé et rebelote. Côtelette fêlée cette fois. Trois jours après je glisse dans les escaliers, le coccyx en prend un coup. Alors okay. J’entends. J’arrête. Je ne fais rien. Je répare la carcasse pour commencer, puis le dedans.

Je n’ai même plus honte, je n’ai même plus peur. J’accepte, je dépose les armes. Je me sens vide. Ma seule peur c’est d’avoir perdu mes deux alliés de toujours, énergie et résistance. Car j’ai découvert qu’en fait j’étais résistante. Sacrément même. Trop peut-être. Et je prendrais le temps qu’il faut. On verra, dans 1 heure, demain, dans une semaine. Plus tard.


CONCLUSION

Merci beaucoup Clémentine pour ton témoignage dans lequel nous sentons encore malgré l’arrêt cette énergie qui te caractérise. Merci d’avoir osé partager ton vécu qui j’en suis sure parlera à plus d’un.

Comme vous pouvez le constater le burn out concerne les forts, les battants, les personnes engagées, ces warriors et autres super-héros capables de déplacer des montagnes grâce à leur énergie et leur engagement. Ce n’est pas parce qu’ils sont faibles ou qu’ils s’écoutent trop qu’ils finissent en arrêt pour burn out, mais parce qu’ils ne s’écoutent pas assez. Etre dirigeant, c’est être capitaine de bateau, pas facile de lâcher prise même face au burn out.

Vous aussi vous êtes dirigeant et vous avez fait face au burn out ? Racontez-nous votre histoire dans les commentaires.

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crédit photo : Pixabay : StokPic

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21 Commentaires

  1. LaurA

    Bravo pour ce témoignage.
    Je m’y retrouve beaucoup…

    Réponse
    • Astrid LE FUR

      Merci LaurA pour ton retour

      Réponse
  2. David J

    Bonjour, j’ai beaucoup aimé son témoignage et il est similaire à beaucoup d’entrepreneurs et chefs d’entreprises. Le cerveau est très complexe, on a parfois des croyances qui sont tout simplement éronné. On pense avoir une énergie infinie sauf qu’une bonne énergie découle d’une bonne hygiène de vie. C’est immuable, on ne peut pas faire abstraction de l’écoute de soi. Il n’y a pas de solutions miracles du style « faut bien manger, bien dormir »… bien sûr, ça aide mais l’ADN est différent en chacun de nous, il faut savoir s’écouter en profondeur. Je suis en accord avec la conclusion de ton article, merci pour ce témoignage 🙂

    Réponse
    • Astrid LE FUR

      Merci David pour ce retour.

      Réponse
  3. Catherine Delbar

    Merci pour ce témoignage touchant, honnête et désolant. Il décrit bien comment en voulant bien faire, on s’engage dans une spirale de comportements « hyper » , avec des exigences maximales, et l’impression qu’on n’a pas le choix. A chaque occasion, on rajoute une couche …
    Je vous souhaite de prendre le temps de vous défaire de ces couches pour choisir en conscience là où vous allez mettre votre belle énergie , pour l’honorer et rayonner car c’est dans vos gènes! A votre rythme…

    Réponse
    • Astrid LE FUR

      Merci Catherine pour votre retour et ces conseils précieux

      Réponse
  4. Helena

    Merci et surtout, bravo pour ce témoignage. Quand on a appris à être forte et autonome, ce n’est pas évident d’accepter quand notre mental et notre corps nous lâchent. Et pourtant, ce moment de reconstruction est primordial car il permet d’aborder la suite de la vie dans un tout autre état d’esprit, de revoir ses priorités et d’apprendre aussi à être un peu plus égoïste (ce qui nous est souvent reproché dans notre société alors qu’un peu d’égoïsme est vital). Bon courage à Clémentine pour la suite.

    Réponse
    • Astrid LE FUR

      Merci Helena. Oui finalement tout cela nous permet d aborder la suite de la vue dans un tout autre état d esprit…

      Réponse
  5. Charlotte

    Bravo que d’émotions dans ce témoignage, Prends soin de toi Clémentine ! La santé avant tout !

    Réponse
    • Astrid LE FUR

      Merci Charlotte

      Réponse
  6. Oxana

    Merci beaucoup pour cette histoire très touchante, ça me parle beaucoup, malheureusement.
    Le fait que nous soyons trop exigeantes envers nous-mêmes, pratiquement sans pitié, lorsqu’on tente de tout assurer, même ce qui semble impossible et que nous prenons sur soi plus que nous pouvons vraiment supporter (à la fois physiquement et émotionnellement), tôt ou tard, cela amène ces conséquences.
    L’image d’élastique est très visuelle !
    Il me semble également que le fait d’être résistante à tout peut nous jouer une blague cruelle. Car les personnes qui sont souples, elles s’adaptent et lâchent prise beaucoup plus facilement, mais celles qui résistent jusqu’au dernier moment se cassent tout simplement et parfois c’est irréparable.
    Donc, encore une fois de plus, on est besoin d’apprendre à nous écouter, à ralentir et à prendre plus de temps pour soi…
    Merci encore de nous avoir rappelés.

    Réponse
    • Astrid LE FUR

      Merci beaucoup Oxana pour ton retour et ton partage.

      Réponse
  7. eric

    Merci infiniment pour ce témoignage qui m’a touché profondément … j’ai revécu le passage de mon burn-out avec les mots de Clémentine qui sont tellement justes et percutants. Pour ma part je m’en remet sereinement, malgré des secousses qui surviennent de temps en temps, au travers d’une méthode introspective que j’ai pu me construire. Merci encore pour ce partage 🙏

    Réponse
    • Astrid LE FUR

      Merci beaucoup Eric pour votre retour et votre témoignage. Je vous souhaite un beau chemin.

      Réponse
  8. isabelle

    Pas évident de vouloir croché toutes les cases ! Personnellement, c’est un travail de tous les jours de dire NON .

    Réponse
    • Astrid LE FUR

      merci Isabelle.

      Réponse
  9. Aline

    Impressionnant ce témoignage ! Je trouve fou tout ce conditionnement qu’on nous met sur les épaules, il faut être comme ci ou comme ça… Une sacrée pression !

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    • Astrid LE FUR

      Oui je suis toute à fait d accord avec toi Aline. Les injonctions sont parfois très rudes.

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  10. Bénédicte

    Le burn-out touche les hommes aussi, mais ici j’y ajouterais, même si je ne suis pas féministe, ce que je nomme le « syndrome de la femme parfaite ». J’espère que Clémentine va mieux et qu’elle a conscience de toutes ses qualités.

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  11. Marianne MOLINIER

    Merci pour ce très touchant témoignage. Cela me parle beaucoup, car j’ai moi-même vécu un burn-out il y a un peu plus d’un an et je sais combien cela est difficile à vivre. J’en suis ressortie grandie car à la reprise de mon travail, j’ai appris à dire non. Alors certes, un peu maladroitement, mais je le dis. Et cela a changé quand même pas mal de choses dans ma vie, dans la mesure où l’on se respecte plus. Mais bien sur, cela implique de bien se connaître et surtout de bien connaître ses propres limites.

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  12. Bonturi

    Merci pour avoir oser témoigner… Je me retrouve tellement dans tes propos. l’arrêt maladie forcé, l impression de ne plus exister, de ne plus avoir sa place dans la société, d’avoir lâcher ton équipe, et les larmes qui coulent continuellement. J’aimerais savoir comment tu t’en est sortie

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