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Perte de mémoire et de concentration et si c’était un burn-out ? Le témoignage d’Alex

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La mémoire, la concentration et le burn-out. Vous vous sentez fatigué ? Vous avez parfois des troubles de la mémoire, de l’attention, de la concentration ? il vous est arrivé de faire des erreurs improbables ? Et si c’était un burn-out ? Alex nous partage son témoignage dans cet article. Elle nous décrit comment ses troubles de l’attention et ses pertes de mémoire l’ont alertée vis à vis du burn-out. Pour en savoir plus, lisez cet article.


PARTAGE TON BURN-OUT… ET SI J’OSAIS ?

J’ai découvert votre blog en début d’année, quelques temps après le début de mon arrêt pour burn-out. J’étais encore sidérée par le diagnostic posé et plus que tout, bien seule et absolument pas préparée à affronter cette bataille.

Alors je suis partie en quête de réponses, d’informations, de conseils et au milieu des éléments que j’ai pu collecter, je suis arrivée sur votre blog et cela a été un véritable baume sur ma plaie béante.

J’ai lu plusieurs témoignages, acheté votre livre « Du burn-out au born-out, les 7 étapes vers la renaissance » et je me suis dit « tiens, peut-être que je pourrais témoigner sur le blog ? Même si Astrid choisit de ne pas le publier, tu auras eu le mérite de faire l’exercice et de le soumettre ». Alors voilà, je vous joins ci-dessous mon témoignage, on ne sait jamais.

Je tiens à vous remercier pour l’aide que vous et les témoignages m’avez déjà apportée.


PERTE DE MEMOIRE, TROUBLES DE LA CONCENTRATION, DESORIENTATION : SYMPTOMES DU BURN-OUT

J’ai entamé mon 4ème mois d’arrêt il y a 15 jours … Cela me paraît fou maintenant que je l’écris, bientôt 4 mois, tout ça déjà ?? Ou seulement ça ?

Le déni, comportement symptomatique des personnes en burn-in

J’ai peiné à entrer dans la phase d’acceptation du burn-out. J’avais refusé d’écouter certains collègues qui m’alertaient depuis des mois : “Fais-toi arrêter Alex”, “tu es mûre pour le burn-out”, “attention, prends soin de toi”, “tu vas craquer”, etc. “Mais nooon, ne vous inquiétez pas, ce n’est pas un burn-out. Je suis juste fatiguée car j’ai trop tiré sur la corde et comme j’ai une thyroïde paresseuse, c’est un peu difficile mais ça va passer.” , “Un nouveau complément alimentaire en plus et ça repartira bien !!” , leur avais-je répondu.

Oui, bien sûr, ça va passer, jusqu’au dernier déplacement professionnel où j’ai raté 3 fois les embranchements d’autoroute devant me ramener chez moi et où j’ai fait plus de 70 km de rabe alors que j’étais déjà au bout de ma vie.

–> pour aller plus loin, lisez l’article : avant le burn-out, le burn-IN

Absences, pertes de mémoire, troubles de la concentration, désorientation au volant et si c’était un burn-out ?

En refaisant le fil des événements, je me rappelle le soir où en rentrant du travail, j’ai eu une absence à l’entrée d’un village et que mon souvenir suivant a été à l’entrée du village suivant. Que s’était-il passé pendant 7 km ?

Et la fois où, toujours sur la même route en rentrant du travail, je me suis comme “réveillée” et demandée où j’étais. Je ne reconnaissais pas la route, j’avais l’impression d’avoir basculé dans une autre dimension et ce n’est qu’en voyant le panneau d’entrée d’un village que je traverse tous les jours que je me suis rendue compte de là où j’étais.

Et le jour où je me suis endormie sur l’autoroute en rentrant de déplacement ?

Et ?

Et ?

C’est à ce moment-là, cette fois de trop en voiture que j’ai enfin compris que quelque chose n’allait pas et que si je ne le faisais pas pour moi, je le devais aux autres automobilistes car qui sait ce que la prochaine « absence » aurait donné …

–> Pour aller plus loin, lisez les articles : les symptômes du burn-out et burn-out, hormones en cause


EN ETAT D’EPUISEMENT EXTREME LE CERVEAU NE FONCTIONNE PLUS CORRECTEMENT : LA MEMOIRE IMPACTEE PAR LE BURN-OUT

Le soulagement du diagnostic : état d’épuisement extrême, burn-out

Alors mon médecin m’a prescrit 10 jours d’arrêt mais je lui ai dit « non, n’en mettez que 7, j’ai un déplacement important auquel je ne puis me soustraire » et c’est ainsi que tout a commencé. Mon patron m’a appelée pendant cet arrêt et m’a dit de prendre tout le temps nécessaire, qu’il se débrouillerait pour prendre en charge mon déplacement. Alors j’ai fini par céder, puis j’ai revu mon médecin qui m’a prolongée de 3 semaines.

A la fin de ces 3 semaines, j’avais rendez-vous à 2h de route de chez moi avec un médecin spécialisé dans la fatigue. J’ai à peine pu conduire 60 km avant de devoir m’arrêter sur une aire d’autoroute où je me suis assoupie pendant une 20aine de minutes puis gavée de sucreries pour pouvoir reprendre le volant et tenir le coup jusqu’à ma destination.

Ce médecin, après examen, m’explique calmement que je suis dans un état d’épuisement extrême et c’est comme si un poids énorme m’était ôté des épaules.

Vouloir vite remonter la pente du burn-out

Si mon premier sentiment a été le soulagement de voir mon état d’épuisement enfin reconnu par un professionnel de santé, est ensuite venue l’incompréhension, pourquoi moi ? Je suis forte pourtant … Alors c’est que je ne suis pas douée, que je suis nulle ?

–> Pour aller plus loin, lisez les articles : le profil des candidats au burn-out et la honte et le burn-out

Branle-bas de combat !! Ce n’est pas moi ça !! Je ne vais pas rester comme cela. Quelles sont mes options ? Et que cela aille vite s’il vous plaît, je dois retourner au travail !

J’ai cherché à droite, à gauche, fais appel à mes ressources pour savoir comment sortir de cet abîme (c’est ainsi notamment que je suis tombée sur votre blog, Astrid, et je vous dis un immense merci).

J’ai tout activé. J’ai commandé votre livre mais vu mon état de vide sidéral, je l’ai lu au compte-goutte. J’ai entamé un coaching professionnel, recommencé à voir une sophrologue, pris rendez-vous avec une psychologue, pensant que plus vite je mettrai tout en œuvre, plus vite je sortirai de ce burn-out.

–> pour aller plus loin, lisez les articles burn-out : qui consulter ? et prendre ou non des antidépresseurs ?

Oui, bien sûr, mais comment vous dire ? Ce n’est pas comme cela que cela marche …

Le cerveau (MEMOIRE, ATTENTION, concentration), cet organe qui prend du temps à récupérer après un burn-out

Il m’a fallu du temps pour accepter le burn-out et ne pas culpabiliser. Quand j’y suis parvenue, je me suis dit que c’était bon et que cela irait vite.

Et bien non… Certes, je ne suis plus épuisée mais je fatigue très vite. J’ai beaucoup de difficultés quand il faut côtoyer plusieurs personnes, c’est à la fois fatiguant et éprouvant.

C’est là que je réalise que ce n’est pas encore gagné, qu’effectivement, ainsi que me l’ont dit certaines personnes, ce sera long. Allez, nouvelle claque !

Alors à nouveau je passe par une phase d’acceptation. De toutes façons, je n’ai pas le choix. Mon corps me le dit. Et mon cerveau, qui commence à peine à être capable d’aligner des idées, à raisonner, lui aussi me dit qu’il va falloir prendre le temps de la reconstruction, et ne pas culpabiliser

–> pour aller plus loin, lisez l’article Les 7 étapes du burn-out

Le burn-out ce processus qui s’installe quand le stress devient chronique

Le burn-out ne s’est pas installé en un jour. Depuis plusieurs années, il couvait.

Il y a 4 ans, une micro-kiné m’avait dit que psychologiquement, tout allait bien, mais qu’au niveau énergie, mon corps était vide. Je n’y avais pas prêté attention car « ça allait ».

La même année, j’avais été arrêtée une semaine en juillet puis une autre semaine en août pour « début de burn-out », oui, ok mais avec un bon complément alimentaire et 15 jours de vacances ensuite, c’était reparti en fanfare ! Et ma mémoire avait vite fait d’oublier ces épisodes.

Ils ne me sont revenus à l’esprit que très récemment, comme quoi, quand on veut se voiler la face …

Aujourd’hui je progresse, un pas après l’autre et finalement, prendre le temps, ça fait du bien ! »


CONCLUSION

Merci Alex pour votre témoignage qui nous permet de comprendre comme il est difficile de prendre conscience de son épuisement. Le déni est d’ailleurs considéré comme symptomatique des personnes en burn-out.

Le stress, lorsqu’il devient chronique impacte nos organes par une cascade hormonale et notamment le cerveau. « Lorsque l’action des stresseurs perdure des jours ou des semaines, paraissent (…) des modifications de certaines structures du cerveau. », expliquent les chercheurs de l’INSERM dans une publication sur le stress chez les indépendants (chapitre 12). Ces altérations du cerveau impactent la mémoire, l’attention, l’orientation, etc. L’inefficacité, les erreurs qui en découlent font partie de symptômes du burn-out qui doivent alerter. Quand le cerveau est touché, la chute du burn-out est proche.

Pour lire d’autres témoignages de burnoutés :

Crédit Photo : Géralt Altmann Pixabay

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10 Commentaires

  1. Karine

    Bonjour, la perte de mémoire a été le premier signe qui m’a fait « peur » .. car ma mémoire était ma principale « fierté » et soudain je n’avais aucun souvenir d’un travail demandé à un collaborateur, parfois même à plusieurs reprises.. ou de quelque chose que l’on m’avait demandé, à moi… et pourtant je n’ai réellement été arrêtée qu’environ 15 mois plus tard … le déni a la vie belle !!
    Aujourd’hui cela fait bientôt 5 mois que je suis en arrêt maladie mais je la sens toujours fortement défaillante. La fatigue s’estompe, l’énergie revient mais la mémoire, l’attention, la concentration sont très aléatoires et très fragiles.
    Merci pour ce témoignage, c’est un signe à ne pas négliger

    Réponse
    • Astrid LE FUR

      Merci beaucoup Karine pour votre témoignage. Je vous souhaite un beau cheminement vers votre nouvelle vie, après le burn-out

      Réponse
    • Alexandra

      Bonjour Karine,
      Merci pour votre commentaire, j’espère que vous continuez à récupérer et que vous prenez grand soin de vous. C’est une leçon (parmi d’autres), que je retiendrai de mon burn-out et du repos forcé qui s’en est suivi : Ne plus négliger les signaux que nous envoie notre corps, il a cette intelligence, avant notre cerveau, de nous alerter que quelque chose ne tourne pas rond.
      Belle continuation à vous !
      Alexandra

      Réponse
  2. Marlène

    Effectivement, les symptômes qui touchent au domaine cognitif font très peur… Moi qui devait faire environ 2h de voiture par jour sur des routes escarpées, je me suis aussi parfois demandée comment j’avais fait pour ne pas avoir d’accident. Bravo à Alex pour avoir osé témoigné en tout cas 🙂 Et une bonne reconstruction !

    Réponse
    • Astrid LE FUR

      Merci beaucoup Marlène pour votre témoignage

      Réponse
    • Alexandra

      Bonjour Marlène,
      Merci pour votre commentaire, il vient enrichir mon témoignage d’une expérience similaire, même si différente parce que c’est la vôtre.
      Nos témoignages & commentaires contribuent et nous aident les uns et les autres.
      Une belle continuation à vous !
      Alexandra

      Réponse
  3. Fleur

    C’est loin d’être aussi sévère, mais j’ai reçu le mail de notification pour ce témoignage alors que mon mari venait de me prévenir que j’avais laissé ma clé sur la porte (à l’extérieur bien sûr !) et qu’en plus j’avais oublié mes sacs de courses… Je cumule ce genre de petits oublis depuis un moment. Je sais que je suis épuisée, mais c’est difficile d’en tirer les conséquences alors que je viens enfin d’avoir le poste que je voulais et qui me convient bien, et qu’ en plus je ne suis que détachée pour l’instant… Si je craque ça finira en catastrophe.

    En tout cas merci à Alex pour ce témoignage et bon courage pour la suite !

    Réponse
    • Alexandra Gilibert

      Bonjour Fleur,
      Merci beaucoup pour votre témoignage 🙂
      Il illustre parfaitement tous ces petits signes qui, pris indépendamment les uns des autres ne sont pas « bien graves » mais qui marquent sans que l’on s’en rende forcément compte, le début d’un burn-out.
      Je comprends votre situation mais si je puis me le permettre, pensez à vous. Votre santé est ce qu’il y a de plus important.
      je vous souhaite le meilleur et surtout, d’éviter la catastrophe
      Belle continuation
      Alex

      Réponse
  4. Stan Bawejski

    Bravo et merci pour ce témoignage.
    Les symptômes du burn out sont nombreux et on ne pense pas toujours a la perte de la mémoire et de la concentration.
    Un autre point bien décrit est la difficulté à accepter l’arrêt de travail (que la personne souhaite souvent la plus courte, « pour ne pas nuire à l’entreprise ») et qui souvent à besoin d’être prolongé de plusieurs mois. Le corps et la tête ont épuisé leur énergie et ont besoin de récupérer. Il faut accepter de prendre ce temps de repos.
    Merci Alex de ce partage et bonne reconstruction

    Réponse
    • Alexandra Gilibert

      Bonjour Stan,
      Merci beaucoup pour votre commentaire 🙂
      L’acceptation est venue peu à peu avec le constat que le corps n’était pas en état de reprendre un rythme, même « normal », sans parler de la tête…
      Il y a encore du chemin à faire et le temps est mon meilleur allié maintenant 🙂
      Bien à vous,
      Alex

      Réponse

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